Crise au Pakistan
Benazir Bhutto
Le 10 juillet dernier, dans une de mes chroniques, je m'inquiétais de la situation au Pakistan, à la suite de l'assaut contre la Mosquée rouge.
Le retour de Benazir Bhutto aurait pu présager une normalisation politique au Pakistan. Son arrivée fut hélas marquée par un terrible attentat qui coûta la vie à plus d'une centaine d'innocents.
Ces dernières 48 heures, l'évolution de la situation pakistanaise s'est encore un peu plus dégradée avec l'état d'urgence, décrété par le Président Pervez Mucharaf, déjà auteur d'un coup d'État en 1999.
La communauté internationale est inquiète. La stratégie américaine prendrait un coup rude si le Pakistan était déstabilisé. Encore que si cette déstabilisation profitait à la démocratie, le peuple pakistanais, qui est la principale victime de la situation, pris en otage entre l'autoritarisme des uns et l'intégrisme des autres, en serait, nous l'espérons, le grand gagnant. Car nous ne pouvons prédire quelles sont les forces qui prendront le dessus. Il est toujours à craindre que les tenants d'une radicalisation à l'afghane proches des Talibans ne réussissent à s'approprier le pouvoir. Avec la bombe atomique en de telles mains, ne risquerait-on pas un scénario on ne peut plus explosif ?
En tout état de cause, Le Grand Jeu n'en a pas fini de faire couler beaucoup de sang...