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Arkantz - Blog humaniste & républicain de vigilance
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6 juin 2012

De la normalité

À la photo... décontrastée

Portrait-officiel-Francois-Hollande

François Hollande la voulait ordinaire. La présidence bien sûr. Elle l'est et laide à son image. Est-ce qu'elle l'aide ?

Pourtant, Raymond Depardon ne manque pas de talent. Il a l'art de faire passer une émotion dans un cliché. La réussite d'une photo exige toutefois de nombreux critères, à savoir :

  • L'artiste
  • Le moment
  • Le cadre
  • La lumière
  • Le sujet

Pour ne citer que ceux-là.

L'alchimie entre chacun de ces éléments créera le cliché inoubliable et marquant ou la banale photo de vacances.

Le choix du plein air avait été fait par Jacques Chirac en 1995. Avec sa silhouette longiligne, le président était cadré en plan américain à la droite de l'image sur un fond de palais de l'Elysée. Valéry Giscard d'Estaing l'avait voulue plus sobre avec en arrière plan le drapeau français. François Mitterrand l'avait joué plus intellectuel, un livre en main. De Gaulle et Pompidou étaient restés plus classiques, parés du collier de la Légion d'Honneur.

Quant à Nicolas Sarkozy, photographié en intérieur (n'en avait-il pas été ministre), il avait posé devant les drapeaux européens et français. Pour bien marquer ses prétentions européennes le choix était judicieux.

On attendait donc beaucoup de l'image, ou de l'image-nation. Il aura fallu énormément d'imagi-nation pour laisser le palais bien au fond comme une simple gentilhommière (pour faire moins royaliste, il est vrai que Ségolène n'est plus qu'une ex) et insister sur le parc et sa verdure (il faut faire écolo).

Quid du sujet ?

Il semble emprunté, mal dans son costume bleu. Les bras ballants et les cuisses écartées, il a pris une position attentiste.

On ne lit guère d'émotion sur le visage. Ni sérieux, ni sérénité, ni inflexibilité, ni ouverture d'esprit.

Un portrait sans relief somme toute pour un président ordinaire résume bien l'ensemble.

On a l'impression d'avoir sous les yeux un gentleman farmer égaré dans un deux pièces ou son costume du dimanche enfilé pour aller à la messe du dimanche.

Un cardigan et un pantalon en velours côtelé avec en fond de troupeau de limousines auraient faits meilleur effet.

Mais, il s'agissait du cliché officiel d'un président normal (le tout est de savoir à quelle norme se rattacher) pour ne pas dire banal.

À moins que, si le sujet en soi n'est pas critiquable, c'est que le photographe bien talentueux était ce jour-là en mal d'inspiration.

Bien littérairement.

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  • Arkantz est mon nom de plume. S'il commence par A et finit par Z, ce n'est pas un hasard mais un hommage à un artiste auquel je suis apparenté. Consultant-formateur engagé, je m'inscris dans une vision laïque, humaniste et écologiste de la société.
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