Chronique

L'appel du 18 juin sera-t-il entendu ?
La France a perdu une bataille, elle n'a pas perdu la guerre...

D'une victoire annoncée

Ça y est ! Après un faux suspens (enfin une attente qui n'en fut pas une), le président a sa majorité à l'Assemblée nationale. Entre le revers des candidats EELV (pour ne pas dire les Verts ce qui aurait fait redondant) et le coup droit de la Marine, le PS aura joué sa carte.

Affranchi de ses alliés historiques, il aura ramené le Front de Gauche à une portion congrue quant aux Verts les carottes sont presque cuites. Il faudra rappeler au Tartuffe Ayrault que les Français l'attendent au tournant, et que son arrogance pourrait lui revenir en pleine figure. Méfiez-vous M. le Premier Sinistre des coups de boomrang !

L'UMP devra se remobiliser autour d'un rassembleur. La reconquête se fera autour de nouvelles figures. Le discours droitisant du candidat Sarkozy n'aura pas eu l'effet escompté. Certaines questions comme le vote des étrangers ne sont pas fédératrices.

Tout ce qui porte à polémique ne fait que le jeu des extrêmes qui ont besoin d'épouvantails pour exister.

L'Europe, l'économie, l'emploi sont les 3 E autour desquels il aurait fallu construire le projet politique.

L'Europe est à la fois un bouclier mais aussi une chape technocratique qui ronge la souveraineté de ses Etats membres. D'ailleurs, qu'entend-on encore par souveraineté quand les systèmes sont terriblement imbriqués, laissant peu de latitude à une indépendance illusoire.

Sans l'économie, il n'y a point de salut. On ne bâtit pas de social en excluant les acteurs économiques que sont les entreprises. On ne doit pas les considérer comme de simples contribuables ni jeter le discrédit sur elles. Dans la formidable compétition économique, la disparité des règles et la guerre des coûts nuisent aux entreprises françaises et particulièrement les plus faibles, les PME-PMI.

Lorsque les entreprises se sentiront soutenues, elles pourront créer des emplois.

Générer des emplois publics est une mauvaise solution, notamment lorsque l'Etat trop endetté n'a pas les moyens de rembourser ses propres emprunts.

L'emploi entretient la croissance, et cette croissance doit avant tout s'appuyer sur des productions nationales ou locales. Ce n'est pas qu'une équation économique, mais également environnementale. Le poids du transport dans le prix des marchandises qui se traduit par la trace carbone doit désormais être prise en compte.

Mais pour cela, il faudra aussi travailler sur nos réflexes de consommateur.

Bien littérairement.