Les Refuzniks de la politique

Yves Montant dans L'aveu de Costa-Gavras
Une fiction inspirée d'une triste réalité (Livre d'Arthur London)
qu'on ne voudrait pas voir revenir. Et pourtant...

Vive la dissidence !

Vive la dissidence en politique ! Le siège de la Rochelle par les ténors, enfin les sopranos de la gauche caviar venues faire chorus autour de la madone du Poitou aura eu le mérite de mettre les refuzniks du diktat parisien en pleine lumière. Félicitons Olivier Falorni, le député sortant pour sa victoire sur la parachutée du PS.

À Boulogne-Billancourt, Claude Guéant investi par l’UMP faisait face à Thierry Solère. Libération a titré sur un missile éponyme phonétiquement. Il est à craindre que ce sol-air explose la carrière de l’ancien ministre de l’intérieur qui aurait mieux été inspiré de se présenter ailleurs ou de s'en abstenir.

À Cachan, dans la 11^ème circonscription du Val de Marne, le députant sortant Jean-Yves Le Bouillonnec s’était qualifié devant le Front de Gauche et la candidate de l’UMP classée 3^ème. Au second tour, le sortant sera seul, candidat sans conteste à sa propre réélection. Le candidat du Front de Gauche ne pouvait que rentrer dans le rang puisque son parti soutient le sortant PS. De plus, selon la loi électorale, il ne pouvait se représenter aux suffrages n'ayant pas totalisé 12,5% des voix des électeurs inscrits. Avec 47,04 % d'abstentions au premier et tour et un seul candidat en lice pour le second, ce dernier a été réélu avec 100 % des voix des 16 885 votes exprimés sur les 21 729 votants. Avec 63,73 % d'abstentionnistes, on appelle cela de la démocratie.

Dans le Vaucluse, la dernière des Le Pen peut se délecter des fausses notes de la candidate socialiste et de son suppléant. Là où Martine Aubry en appellait à un front républicain en demandant à la candidate socialiste de se désister en faveur du candidat UMP, Jean-Michel Ferrand. La très fière Catherine Arkilovitch a préféré se maintenir, alors que son suppléant Roland Davau se rangeait du côté de la direction du PS. Résultat des couacs socialistes, Marion, la petite-fille de Le Pen entre au Palais Bourbon et en devient la benjamine. Une claque pour tata, un peu de baume au coeur pour papy, quand on vous répète que le vrai allié du Front est bien le PS.

On le voit, la politique est une solide affaire d’égos. L’égo est malheureusement loin d’être un jeu de construction comme son homophone. Ce serait plutôt le germe d’un jeu de massacre. On espère juste que ce massacre-là ne fasse pas trop de victimes, quelques dommages collatéraux sans doute. Ségolène battue pourra dire adieu au perchoir. Valérie lui aura fait rater la marche en avant qu’elle comptait reprendre. François n’est peut-être pas étranger à l’affaire. Retranchée dans ses terres poitevines, son ancienne compagne lui fera moins d’ombre.

Continuons donc à Tweeter…

Bien littérairement.

Comments

[thomas]

Voici une photo de Marion Le Pen à l'age de 2 ans sur une affiche de campagne de son grand père Jean Marie Le Pen : http://www.meilleur-top.com/meilleur-top-3-photos-de-marion-le-pen-avec-jean-marie-le-pen-et-marine-le-pen.htm