Le retour de la pensée unique…

Quand la gauche parisienne s'en prend à Lorant Deutsch

Le Métronome ne plait pas aux bobos. Réussir est dans l’esprit de beaucoup une insulte. Et le succès aiguise bien des jalousies. Avec son premier best seller « Et si c’était vrai », Marc Lévy s’était attiré les foudres de la critique parisienne qui lui déclinait la qualité d’écrivain. Certes, Marc Lévy n’est ni Clavel, ni Le Clézio, mais il draine un lectorat qui lui est fidèle.

Quand au sein du Conseil de Paris, les communistes s'élèvent contre le parti pris de l'auteur du Métronome, ne peut-on pas crier au déraillement de la rame.

L'originalité de l'ouvrage est d'utiliser les stations du métro parisien comme fil conducteur de l'histoire de Paris.

Dans sa vision de l'histoire parisienne, Lorant Deutsch fait la part trop belle aux saints et aux monarques dénoncent les élus de la gauche. Et ils ajoutent qu’il afficherait même ses convictions monarchistes, tout en se montrant peu amène envers la Révolution française et la République.

Certes, la Révolution française a marqué une rupture mettant fin à la royauté, abolissant les privilèges et promouvant la Déclaration des droits de l'homme. Mais, quid du droit de vote et de la liberté de pensée ? Au revers de la médaille, la Révolution de 1789 aura créé la Terreur, exacerbé les délations, ouvert la porte au pillage du patrimoine et à la destruction d'édifices.

En 1653 en Angleterre, Olivier Cromwell, devenu Lord Protecteur avait auguré une révolution, après l'exécution en 1649 de Jacques I^er.

Cromwell n'est pas Robespierre, et la parenthèse républicaine anglaise aura entraîné une dégénérescence des valeurs spirituelles et morales qui profiteront à l'émergence de la Franc-maçonnerie en 1717.

Période de liberté débridée qui aura permis aux sempiternels coquins de s'enrichir au détriment  du plus grand nombre, la Révolution française aura fait le lit de l'Empire et généré une nouvelle aristocratie.

Il faudra encore une restauration et un Second Empire avant que la République telle que nous la connaissons à quelques retouches près devienne le creuset de nos institutions.

Toujours est-il que pour certains censeurs, il faut penser politiquement correct et ne pas mettre en doute les bienfaits de la Révolution ni ceux de la République. Liberté, Égalité et Fraternité sont gravés aux frontons des édifices républicains. Durant l’histoire tourmentée que la France a connu liberté a flirté avec de nouvelles injustices ; l’égalité ne l’a été plus dans la mort que dans les droits ; quant à la fraternité, même la Franc-maçonnerie semble l’avoir perdue dans certaines obédiences.

Lorant Deutsch ne fait de tort à personne. Sauf à quelques élus qui devraient revoir leur copie.

Bien littérairement.