L’apiculteur et le tyran…

Une légende syrienne

Le peuple a toujours aimé les belles histoires. Le petit tailleur affrontant les géants ou le chat botté du marquis de Carabas éveillent en chacun de nous des souvenirs d’enfance. L’Orient est riche de ces légendes. Shérazade ou Aladin, les contes des mille et une nuits en sont quelques exemples.

La légende est une forme imagée d’un message codé. Bruno Bettelheim s’était penché sur la Psychanalyse des contes de fées en 1976. Le conte de fées est un miroir magique bien entendu qui nous renvoie à nos propres émotions, à nos sensations enfouies comme un reflet à notre univers intérieur.

Les conteurs d’hier ont cédé la place à la lucarne magique qui ouvre une fenêtre sur le monde, un monde pas toujours joli joli.

Dans le royaume de Syrie, un tyran sanguinaire maltraitait son peuple avec ses dragons de fer et ses armées encore dévouées à son pouvoir pourtant contesté. Il avait décidé d’éradiquer toute forme de contestation. Dans le nord, un simple apiculteur entendit le message de Dieu. Il lui demandait de rassembler 125 fidèles pour constituer une sainte armée afin de mener une guerre sainte contre le tyran. L’apiculteur vendit ses ruches et sa maison pour acheter suffisamment d’armes pour équiper ses hommes afin de délivrer Alep, la seconde ville du pays.

L’apiculteur était un homme sage, pieux et avisé qui obéissait au message de l’Éternel qui avait inspiré son destin de libérateur. Il agita le drapeau noir de la révolte et envoya ses fidèles au salut ou à la mort, sachant que sa cause était juste puisque c’était celle de Dieu.

Et bientôt le monde serait débarrassé des tyrans.

Ce n’est qu’une histoire, enfin presque…

Bien littérairement