Les patrons sont des…

Salauds !

Même s’il ne le dit pas ouvertement, Mélenchon le pense sincèrement. Pour l’heure, il s’en prend au premier ministre, le toujours sombre Ayrault qui aurait eu la fâcheuse idée de se rendre à l’université d’été du MEDEF. Avec l’annonce de 500 à 600 licenciements chez Carrefour, le ténor du Front de Gauche ne va pas s’arrêter en si bon chemin.

Et si tout le monde arrêtait d’attendre un geste, une réforme, une subvention, une aide pour prendre son destin en main. Je me répète direz-vous. Nous sommes tous dépendants les uns des autres. Les politiques sont en grande majorité les produits des élites ou de la fonction publique et ne connaissent rien ou pas grand-chose de la vie réelle. Ou plutôt, ils ne la connaissent plus.

Crier haro sur le patronat est une grande tradition de gauche et pas toujours à tort. Mais, il y a patron et patron. Des grands commis émargeant aux millions d’euros aux bien(mal)heureux qui confondent leur vie avec leur entreprise parfois héritage de famille, l’éventail est large.

Le drame est que le risque repose plus sur l’entrepreneur que le financier. Le financier, surtout lorsqu’il s’agit d’une de nos remarquables banques, prend le risque « 0 » pointé. Alors, ne dîtes plus que les patrons sont des salauds. Mais regardez-vous bien en face dans le miroir. Parce que pour beaucoup d’entre eux, ce serait plutôt le mouroir.

Bien littérairement.