Ne pas tomber…

Dans le piège de l’extrémisme...

 

 Les croix de la discorde... un mauvais canular

Pour faire une guerre, il faut être deux. C’est comme en amour. À la différence près que les câlins laissent la place aux gnons. L’oignon fait pleurer quand on l’épluche, tous les cuisiniers et les cuisinières vous le diront.

Le dernier mini-buzz en date, appelons plutôt cela un canular, remet en cause les croix vertes des pharmacies qu’une pseudo association maghrébine voudrait faire enlever des façades des officines parisiennes. Elle aurait adressé un courrier à une certaine Ilda Vrospinos, soi-disant conseillère à la mairie de Paris pour faire entendre sa requête. Les amateurs de scrabble décoderont l’anagramme de « Poisson d’avril » dans la dénomination de ladite conseillère.

Après la bande annonce de 13 minutes d’un film prétendument anti-islam qui n’aurait jamais été réalisé en long métrage et les caricatures de Charlie Hebdo, ce canular vient en rajouter une couche supplémentaire. Il est plus grave qu’un dictateur comme Ilham Aliev vienne faire sa promotion en France sous couvert du financement partiel par ses soins de l’utile et intéressante exposition de l’Art de l'Islam dans un nouveau département du Louvre, sans que la presse, ni les défenseurs des Droits de l’Homme ne s’en émeuvent. Il est éminemment imbécile de véhiculer des informations mensongères pour stigmatiser une communauté hypersensible qui ne demande qu’à se mobiliser contre toute agression ou prétendue telle.

L’art des extrêmes quels qu’ils soient et de jeter de l’huile sur le feu pour rameuter le plus d’adeptes possible à leur cause suicidaire, aidé en cela par des intérêts financiers qui d’un côté comme de l’autre se moquent bien de l’indignation des uns et de la peur des autres puisqu’ils se servent de l’un contre l’autre.

Quant à ceux qui se retrouvent au milieu de ce bordel, appelons un chat un chat, il ne leur restera que leurs yeux pour pleurer.  Et ce ne sera pas à cause des oignons. J'en appelle donc à la vigilance des uns et des autres.

Bien littérairement.