Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Arkantz - Blog humaniste & républicain de vigilance
Arkantz - Blog humaniste & républicain de vigilance
Derniers commentaires
Newsletter
21 janvier 2013

Bien Mali qui peut dire…

mariage

Que la guerre ressoude ce que le mariage pour tous divise

Il est pour le moins paradoxal qu’une question de société comme celle du mariage divise alors qu’une intervention militaire loin des frontières hexagonales rassemble. Si paradoxe il y a, c’est que le mariage pour « tous » version édulcorée du mariage homosexuel ne fait pas l’unanimité, malgré les sondages récurrents qui indiqueraient qu’une majorité des Français y soient favorables.

La problématique n’est pas celle du mariage lui-même, mais de ce que chacun, dans un camp comme dans l’autre, considère comme concept. Le mariage serait pour les uns l’officialisation d’un amour. Au « je t’aime, donc je t’épouse » des partisans du mariage pour tous s’oppose l’idée du mariage en tant que projet commun de vie pour fonder une famille, avancée par les antis.

Promesse électorale du candidat Hollande, la question du mariage aurait dû faire l’objet d’un grand débat public, suivi d’un referendum. Le président Hollande, une fois élu, a tenu à respecter ses promesses. Au moins celle-là, car il est à peu près sûr qu’il ne les respectera pas toutes, n’en déplaise à certains.

Pourquoi cette réforme du mariage cristallise-t-elle autant les passions ? Ce projet remet en cause non seulement une institution, hérité du modèle judéo-chrétien voire au-delà, mais elle bouleverse la notion de famille, de parenté et de filiation. Les lobbys qui y sont favorables ont pour le moins une vision égocentrique de la cellule familiale, privilégiant le désir d’un homme ou d’une femme ayant fait le choix de vivre avec une personne du même sexe que le droit de l’enfant.

Génétiquement, l’enfant est le fruit de l’union d’un homme et d’une femme ou plus physiologiquement de la fécondation d’un ovule par un spermatozoïde. L’œuf ainsi fécondé est mis en gestation dans le ventre maternel pour une durée de 9 mois au terme desquels l’enfant nait.

On ne peut remettre en question ce processus. Or, si l’on accepte le mariage pour tous afin de fonder une famille, il faudra bien que les enfants viennent l’agrandir d’une façon ou d’une autre. Deux personnes du même sexe ne pouvant procréer ensemble, il faudra bien que :

  • L’une ou l’autre ait recours à la procréation médicalement assistée. Ainsi, une femme aura la possibilité de se faire inséminer par le sperme d’un donneur. Mais l’homme devra demander l’assistance à une mère porteuse. Il est étonnant que les féministes puissent admettre la location d’un ventre pour le seul désir d’un couple homosexuel.
  • Les parents utilisent l’adoption. L’adoption constitue un parcours du combattant, et nombre de parents ont eu du mal à adopter un enfant lorsqu’ils n’ont pas dû y renoncer. Les critères sont très stricts et cela dans l’intérêt de l’enfant. Peu d’enfants sont adoptables en France. Il est donc courant que les parents se tournent vers l’étranger. L’article 21 de la Convention internationales des Droits de l’enfant dispose dans son alinéa « c » : Les États parties qui admettent et/ou autorisent l'adoption s'assurent que l'intérêt supérieur de l'enfant est la considération primordiale en la matière,(…)  et veillent, en cas d'adoption à l'étranger, à ce que l'enfant ait le bénéfice de garanties et de normes équivalant à celles existant en cas d'adoption nationale. Cette disposition internationale peut être un frein à l’adoption par un couple homosexuel.

Concernant l’épanouissement de l’enfant, les partisans du mariage pour tous affirment que « des études » n’indiquent pas que l’enfant élevé dans un couple homosexuel aurait un développement différent, rejetant la responsabilité sur le regard des autres. Il faut préciser qu’un enfant se construit par rapport à l’image d’un père et d’une mère. Tous les pédopsychiatres sérieux vous le diront. Puis, l’enfant se rebelle contre ces figures parentales à l’adolescence afin de se constituer sa propre personnalité d’adulte.  

La famille reste un fondement de la société. Légiférer sur la famille pour le désir de quelques-uns qui disposent dans les faits de contrats comme le PACS est-il une réelle avancée ou une remise en cause profonde de la société ?

Que l’on ne s’étonne donc pas que la guerre au loin contre le terrorisme qui risque pourtant de menacer notre quotidien rassemble, alors qu’un mariage à vocation universelle fracture la cohésion sociale.

Publicité
Commentaires
Arkantz - Blog humaniste & républicain de vigilance
  • Arkantz est mon nom de plume. S'il commence par A et finit par Z, ce n'est pas un hasard mais un hommage à un artiste auquel je suis apparenté. Consultant-formateur engagé, je m'inscris dans une vision laïque, humaniste et écologiste de la société.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Publicité