Jet 3… BNP de l’envol au crash

Pas de mirages… mais un risque de rafales

Un monde de faux-semblants (Intrigue - James Ensor)

La banque ne vous prête un parapluie que par beau temps. C’est par cette boutade que beaucoup reconnaissent l’aide du banquier lorsqu’ils en ont besoin. Les banques vivent de l’argent des autres, car sans les dépôts et la promesse d’un gain substantiel sur les placements elles ne pourraient pas fonctionner. En cela elles ont remplacé le bas de laine ou le matelas des paysans ou des commerçants qui ne voyaient en elles que des profiteurs. Les banques font preuve d’imagination pour créer ou inventer des produits financiers de plus en plus attractifs afin d’attirer une clientèle de profanes avec une rentabilité affichée, reposant sur les marchés financiers, actions, obligations ou devises.

Lors de la crise financière, la Banque Européenne et l’État français octroyaient une aide de plusieurs dizaines de milliards au secteur bancaire afin de soutenir les prêts aux entreprises comme aux particuliers.

La reprise économique repose sur la confiance. Et nombreux ont été ceux qui ont décrié ces aides, alors que d’autres secteurs comme des individus étaient dans la détresse. Ils ont eu l’impression que l’on ne donnait qu’aux riches, alors que les banques avaient commis des erreurs en investissant sur des placements toxiques, subprimes ou Madoff.

Demander un crédit pour se loger comme souscrire à un placement réputé profitable est un jeu de dupes. Certes, les taux de crédits sont bas, mais les fourches caudines bancaires sont telles que sur le nombre d’appelés il y aura peu d’élus. On se lamentera dès lors sur le ralentissement de l’immobilier et de la construction, sans rechercher la cause réelle qui est le manque de confiance.

Quant aux placements, ils ne sont pas un remède miracle. Des Soros encaissent des milliards, quand de petits investisseurs perdent toutes leurs économies. Aux Kerviel qui engagent soi-disant sans le moindre contrôle des milliards d’euros qui ne leur appartiennent pas, des banquiers aux allures de premier de la classe vous vendent des placements bidons.

La BNP avait ainsi lancé un produit d’épargne au nom évocateur Jet 3. Une famille vient de porter plainte pour pratique commerciale trompeuse. Le montant de ladite escroquerie peut laisser songeur : 28 millions d’euros.

Qui en parle. Personne ! Pas de suicide en vue, ni par pendaison, ni par défenestration. Aucune attaque d’agence par des clients pressurés ou humiliés. Pas de sang ! Rien qu’un délit en col blanc. Un délit ordinaire… et pourtant si répandu.

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