Excès… Excentricité…

Quand le hors norme exacerbe les passions !

Hugo dit le Balèze dans une chanson de Lavilliers a tiré sa révérence. Détesté par les uns, adulé par les autres, le président Chavez était l’homme des excès. Populaire pour ses partisans et les plus pauvres, populiste pour ses détracteurs était-il le tyran décrié ou le libérateur des proscrits ?

Tout est dans la nuance et la démesure. Le Venezuela a droit au chapitre puisqu’il produit du pétrole, et en tant que tel on l’écoute. Hugo Chavez en était conscient. Là où le franc-maçon chilien Allende avait échoué, Chavez avait marqué de son empreinte l’opposition au diktat nord-américain. On discutera de la méthode encore longtemps. Mais, ce ne sont pas ses prises de position en faveur de Cuba ou de l’Iran que l’on devra garder en mémoire.

L’Argentin Juan Perón était bien un dictateur, admirateur de Mussolini. Il était tout aussi populiste que Chavez, mais plutôt fasciste. Et sans Eva dite Evita et sa légende, Perón n’aurait pas été aussi « populaire ».

L’Amérique du sud est une terre de contrastes et de richesses. Partagée entre l’Espagne et le Portugal par les bulles alexandrines de 1493, le sous-continent n’aura de cesse que de s’émanciper de ses tuteurs européens, génocidaires des civilisations amérindiennes. C’est un descendant de ces amérindiens, Evo Morales qui préside aux destinées de la Bolivie. L’Amérique latine est un sous-continent en mutation avec ses économies émergentes. Cet Eldorado a attiré et  attirera nombre d’appétits voraces. Mais cette terre est en elle-même une richesse qui n’a pas de prix. Ou un prix tel que personne n’a le droit de s’en approprier pour des raisons mercantiles.

Que deviendra le Venezuela de l’après Chavez ? Une page se tourne…