Ou quand Nicolas Sarkozy multipliait les caméras
La politique est un panier de crabes. Non qu’il faille en pincer, mais surtout ne pas se faire pincer.
MAM avait défrayé l’actualité avec ses « vacances » en Tunisie aux frais de Ben Ali, alors que le pays était en pleine ébullition. On se souvient même que la ministre des affaires étrangères avait proposé de faire profiter la police tunisienne du savoir-faire français.
Dans le cadre de la promotion de son livre « Une femme au cœur du pouvoir d'État », MAM révélerait qu’en 2007 Nicolas Sarkozy aurait amplifié sa popularité en multipliant les caméras lors de ses déplacements. Jésus multipliait bien les poissons et les petits pains. Pour la popularité, ça a été plutôt la croix (pour lui) que la bannière (pour les autres).
Cette affaire de fausses caméras apporte-t-elle un éclairage intéressant sur la politique ou les pratiques politiciennes ? Et pourquoi MAM ressert-elle cette histoire six ans après ? On sait que les politiciens ont la rancune tenace. MAM n’a sans doute pas pardonné son lâchage en 2010 suite à ses aventures tunisiennes. Veut-elle faire payer Sarkozy ? On peut se poser la question.
Que l’ancien président de la République ait usé ou abusé des médias, c’est du passé. Et pour le moins, on s’en moque un peu. Mais, même en apparente retraite de la politique, Nicolas Sarkozy dérange encore, plus ses « amis » que ses adversaires. Jean-Pierre Raffarin ne lui suggérait-il pas de choisir entre la finance et la politique ?
Néanmoins, ce qui préoccupe les Français est bien loin de ce genre de « révélations » qui procèdent du règlement de comptes. La situation économique et financière, l’emploi, le pouvoir d’achat sont de vraies questions qui appellent des solutions efficaces. Il serait bon qu’à droite comme à gauche les énergies se mobilisent pour aider le pays à affronter les défis qui se profilent sur sa route.
Ces petites histoires, même les enfants n’en raffolent pas.
