Emploi en France : Le renfort de la cavalerie…
Pour relancer Pôle Emploi !
En déplacement en Seine-Saint-Denis, le premier ministre Ayrault a annoncé 2.000 embauches supplémentaires à Pôle Emploi. Voilà une mesure efficace propre à réduire le chômage. Ces 2.000 personnes viendront déjà réduire le nombre de chômeurs. Et ce renfort permettra bien évidemment de traiter plus rapidement les dossiers.
D’ici septembre 2013, ces 2.000 agents s’ajouteront aux 2.000 CDI déjà prévue depuis juillet dernier. Avec un contingent 35.000 conseillers, le gouvernement croit sans doute régler le problème de l’emploi. Mars 2013 risque de connaître un nouveau pic du nombre de demandeurs.
Une chose est sûre, ce sont encore les deniers de l’État qui vous rémunérer ces 4.000 agents supplémentaires. Pour ceux qui pensaient que l’État devait faire des économies, on semble loin du compte.
Il y a quelques années, un de mes amis disait que l’ANPE ne servait qu’à une chose : compter les chômeurs.
D’expérience, il est rare qu’un chef d’entreprise ait pu trouver l’employé idoine par le biais de cette institution. Personne ne s’est réellement penché sur son efficacité. Certes, beaucoup de conseillers font de leur mieux, mais ne sont-ils pas démunis face à des situations sociales ou personnelles qui les dépassent ? Les récentes immolations par le feu de chômeurs en état de détresse ne sont que la partie visible d’un malaise bien plus profond.
Notre société est-elle capable de définir des orientations professionnelles à sa jeunesse comme à ses seniors ? La formation qui est dispensée soit dans les écoles, soit dans le cadre de la formation professionnelle prépare-t-elle réellement à un avenir ? Qui peut détecter les talents d’un chacun depuis l’école, et plus tard au sein de l’entreprise ? A-t-on suffisamment assoupli les règles pour l’emploi, de la création du poste au licenciement ?
D’aucuns veulent travailler à leur compte. Pourquoi faut-il autant de temps aux administrations pour traiter les dossiers de ces indépendants, notamment l’URSSAF ?
L’entrepreneur individuel est un mal aimé. S’il demande à emprunter, aucune banque ne lui fait confiance ou exige de sa part tellement de documents que cela devient rapidement ingérable. Comment peut-il développer son projet sans un concours financier ? Qu’attend-on pour redynamiser d’anciens bassins industriels en misant soit sur les nouvelles technologies, soit sur les éco-industries ? Où en est l’accompagnement des salariés qui veulent réorienter leurs carrières ?
À toutes ces problématiques, il y a une ou plusieurs solutions courageuses ou audacieuses qui transcendent la vision étriquée et fonctionnarisée qui prévaut chez nos élites. De nouveaux métiers, l’expérience et l’appui de consultants indépendants et hommes (ou femmes) de l’Art est possible, à condition de ne pas mettre de bâtons dans les roues à ceux qui osent et prennent des risques.
Avec de la volonté et de l’imagination, tout est possible !
Pas de John Wayne en vue...