Quand on est con…

Plus con que moi tu meurs !

Eux font rire... Les juges ?

Le mur aurait dû rester secret. Il a passé le mur du son, sans la cédille. Hélas, le mur qui fait débat n’est ni celui de la honte ou des lamentations, c’est le mur des cons. Être con ne fait rien à l’affaire, car quand on est con on est con.

L’auteur de cette connerie est un collectif, puisqu’ils seraient une pluralité déconnante, à savoir des membres du syndicat de la magistrature.

Comme l’affirme Françoise Martres dudit syndicat, que ce mur soit un exutoire, certes, mais il ne fallait pas qu’il fût vu, diffusé par vidéo. Vivons heureux, vivons cachés. Cachez donc ce mur indécent que je saurai voir. Las, il le fut.

Dans la galerie de portraits figurent évidemment des hommes politiques, plutôt de droite, des journalistes ou des intellectuels. Il est plus surprenant d’y trouver les pères de deux victimes Jean-Pierre Escarfail et Philippe Schmitt, la première de Guy Georges, la seconde celle du tueur du RER. Là, on confinerait au scandale. La douleur des familles n’est-elle déjà pas une épreuve douloureuse après la perte d’un proche ? N’est-il pas sordide de stigmatiser ceux qui ne réclament que justice ?

Quelle image donne d’elle-même une justice dont un des syndicats s’arroge le droit de juger autrui en le qualifiant de con ?

La justice se doit d’être neutre. Lorsqu’elle prend parti, elle ne devient que le rouage du pouvoir. À quand des nouvelles Sections Spéciales si tristement célèbres dans le passé ?

Blague de potache ou pas, la dignité des juges doit les amener à mettre leur humour déplacé dans un tiroir et fermer ce dernier à double tour. Si on ne peut plus faire confiance à la justice, et celle-ci est bien entamée, où vont nos sociétés ?

Comments

[Sceptique]

Je pense que cette révélation est plutôt un bienfait. Si la Justice doit inspirer confiance, c'est par son organisation collective, sa vérification à chaque pas de la justesse de ses enquêtes et de ses conclusions, la facilité à mettre en oeuvre les recours.J'y inclus les avocats, dont la combativité est essentielle. Malheureusement, leur accès est, lui, inégalitaire.

Le Figaro publiait, hier, l'acte de fondation du S.M. Invitant ses futurs membres à pratiquer une justice de classe, mais inversée. Toujours juger en faveur de la partie socialement inférieure.

Les hommes, qu'ils soient juges ou non, partagent les mêmes faiblesses.