D'un Extrême à l'autre

Y aurait un bon extrémisme et mauvais ?

Qu'importe la moustache... Pirates !

Entre extrême droite et extrême gauche, quelle différence ? Aucune.

La première s'affiche anti-com (communistes ou communautaristes) et prêche la haine de l'autre, s'il ne correspond pas à la norme de l'Ordre nouveau (ou ancien, enfin c'est selon).

La seconde recherche la ruine du système capitaliste qu'elle exècre tout en profitant de ses bienfaits, appelle à la révolution permanente et prêche pour l'Amour des tous par le rejet de l'autre qui ne pense pas comme elle. Les Brigades rouges italiennes, la Fraction Armée rouge dite bande à Baader ou Action Directe étaient passés du revendicatif à l’acte par des crimes de sang.

Dogmatiques, les extrêmes attirent les esprits influençables, les individus en quête d'identité, les marginaux et deviennent le jouet des manipulateurs les plus habiles qui se servent de leur détresse.

Que le parti ou le groupe qui les fédère ait pignon sur rue ou agisse dans la semi-clandestinité, le jeu des extrême reste le même, menacer la société dans laquelle ils vivent et qui les tolère au nom de la liberté d’opinion tant qu’elle ne va pas à l’encontre de l’ordre public. Au nom de la liberté religieuse, les États-Unis entretiennent en leur sein des sectes tout aussi dangereuses que des mouvements extrémistes en Europe.

La mort de Clément Méric, présenté comme un militant d’extrême gauche, est choquante et lamentable. Comme est tout aussi choquante est lamentable la récupération politique par la gauche (celle du Front ou du Parti socialiste) et l’extrême-gauche (où le NPA aime souffler sur les braises) de ce qui ressemble à une agression ayant donné lieu à homicide volontaire ou involontaire (selon les différentes sources). Comme un hasard Esteban, l’agresseur présumé serait né à Cadix. Cela doit faire plaisir au ministre de l’intérieur.

Ceux qui ont eu à faire avec l’extrême-droite dans la faculté de droit de Paris II Assas connaissent bien les méthodes de ces groupuscules dont le GUD (no Good) est la partie émergée. Il faut toutefois ne pas tomber dans le piège trop facile en conférant aux anti-fa (antifascistes) un label d’angélisme qu’ils ne méritent pas. Leur violence verbale comme physique n’a rien à envier à celle de ceux qu’ils prétendent combattre. Une chose est sûre, ils partagent le même goût pour les ventes privées. On pourrait par un raccourci facile dire que qui se ressemble s’assemble.

Lorsqu’on a été élevé dans une culture issue des idéaux de la Résistance, les extrêmes nous inquiètent d’autant plus que la provocation des uns entraine immanquablement la réaction disproportionnée des autres et ça quel que soit le sens dans lequel on le prend.

Si dissolution des extrêmes il y a, il ne faut pas deux poids deux mesures mais une volonté réelle de mettre hors la loi tous ceux qui par un discours de haine et d’appel au meurtre ne respectent la plus naturelle des lois, la tolérance et le respect de l’autre.