Erdo flingue

pour briser les liens de l'espoir

La force aura-t-elle toujours raison du droit ?

La violente répression des manifestants de Gezi Park, qualifiés de terroristes par un pouvoir qui vire à la dictature n'a-t-elle pas les relents nauséabonds des pires heures de l'empire ottoman.

L'AKP a accaparé le pouvoir, aidé par la majorité silencieuse des profiteurs du système comme du supposé développement économique perfusé à flots de dollars ou d'euros. Le premier sert à préserver l'ancrage atlantique de la Turquie, le second à aider - pour les esprits les plus naïfs - la mise aux normes européennes du pays.

Les naïfs, à l'instar des tireurs de ficelles de Washington ou de Bruxelles vendent aux gogos la vitrine stambouliote comme modèle d'un Etat toujours englué dans un traditionalisme et un radicalisme religieux à effrayer un Atatürk lui-même.

Le promoteur de la Turquie moderne, qui avait recyclé de nombreux génocidaires pour conserver un semblant d'union nationale aura failli. L'armée et la police aux ordres du sultan Erdogan viennent de démontrer que la Turquie est encore à des années-lumière de la démocratie. L'a-t-elle seulement approchée ?