Hollande au panier…

Parker au sommet

Les Harlem Globetrotters

Avec 23% d’opinion positive, François Hollande est pratiquement au fond du panier. Le problème est que ce panier ne lui ramène pas les points nécessaires pour gagner le match.

En finale du championnat d’Europe de basket à Lubiana, Tony Parker a joué humblement son rôle de meneur. À la différence de nombreuses personnalités nombrilistes, il a mis en avant l’équipe plutôt que les performances individuelles. Lorsque la presse et les médias aiment à encenser les individualités par rapport au groupe, il faut saluer l’humilité des grands champions.

En politique, hélas, l’individualisme reste une règle absolue avec pour couronnement suprême l’accession à la présidence. Rares sont ceux qui à ce poste se prévalent de l’intérêt collectif travaillant de préférence pour un clan.

La conquête du pouvoir est une question de patience. En son temps, François Mitterrand s’était déplacé au Chili pour rencontrer Salvador Allende après son élection à la présidence en 1970. Allende avait réussi par la voie démocratique ce que Mitterrand essayait depuis 1965. Le président chilien sera renversé par un coup d’État militaire instrumentalisé par les États-Unis. Il serait juste que cette « grande démocratie » présente ses excuses au peuple chilien. Ce pantin grotesque de Pinochet aurait dû mourir dans une prison pour toutes les souffrances qu’il a fait subir et que des « autistes » chiliens, partisans de la haine continuent à encenser. Sa trahison appelait une sanction plus extrême, celle de Judas.

Quand on reproche à Damas ses « massacres » en armant des fanatiques religieux qui ne valent guère mieux, que dire des centaines de milliers de Chiliens exécutés, disparus, torturés ou exilés pour avoir choisi démocratiquement leur destin. Qu’un président américain vienne s’agenouiller devant le Mémorial en hommage aux victimes assassinées par la dictature militaire chilienne, entre 1973 et 1990, à Santiago pour montrer la grandeur de son pays. Comment peut-on tolérer cette façon de donner sans vergogne des leçons au monde, alors qu’on est incapable de balayer devant sa propre porte.

Quant à notre président normal qu’il écoute un peu mieux les Français plutôt que de courir après ses chimères militaires.