Le respect des valeurs…
Des voleurs de conscience
Guerre secrète... Manipulations
Sur l’échelle des valeurs, la valeur humaine se situe parmi les plus importantes. Pourtant, l’homme est considéré par certains comme une quantité négligeable, un pion dans le grand jeu d’échecs que se livre quelques « grands », manipulateurs diaboliques des esprits les plus faibles, groupes d’intérêts occultes privilégiant les affaires et l’argent à la dignité humaine, vaticinateurs religieux hypocrites, englués dans leurs délires de puissance.
Il faut avoir atteint le degré le plus bas de l’ignominie pour accepter de faire sauter au milieu de la foule, dans un bus ou un métro, devant une église, une synagogue, un temple ou une mosquée ou pour se lancer à l’assaut, arme au poing, d’un centre commercial où s’attardent des familles entières avec leurs enfants.
Rien ne peut justifier l’injustifiable, même la détresse la plus extrême ne peut faire admettre qu’on prenne une vie. Soupçonnée d’avoir mené l’attaque à Nairobi, la Britannique Samantha Laiwthwaite est le sinistre exemple de cette jeunesse sans véritables repères qui se jette dans les bras du radicalisme le plus immonde pour tuer au nom de Dieu.
L’homme porte au front cette marque d’infamie, qui fait du jour au lendemain du plus paisible individu une brute sanguinaire. Que l’exemple vienne d’une femme, celle qui porte la vie est encore plus affligeant. La « veuve blanche » comme on la surnomme est plutôt une faiseuse de veuves, une veuve noire qui fait honte à l’humanité, comme tous ses congénères, individus de sac et de corde que l’on ne doit plus excuser.
En France, on disserte longuement autour du bijoutier de Nice qui a abattu l’un de ses agresseurs, un jeune homme de 19 ans. Il y a, en effet, deux victimes dans cette affaire : le jeune récidiviste tué, alors qu’il s’enfuyait et le bijoutier molesté par deux malfrats alors qu’il subissait l’agression de trop.
Il vivra jusqu’à la fin avec ses remords. Bien que les proches du voleur, de sa compagne enceinte à sa sœur, reprochent à la justice de l’avoir remis en liberté surveillée. Aucune d’entre elles ne s’interroge sur les dérives de ce jeune homme, déjà condamné qui, au lieu de s’amender, a repris la voie de la délinquance. Qui est le plus responsable ? La famille, la société, l’éducation, la justice, le législateur, les politiques. Chacun se renvoie la balle comme pour ne pas faire face à ses responsabilités.
Pourtant, la réponse est bien en évidence. Il s’agit bien d’un problème d’échelle de valeurs. Tant que l’on ne respectera pas autrui, tant que le matériel et l’argent primeront sur l’humain, tant que des discours fallacieux feront miroiter aux plus influençables des lendemains qui chantent sans effort ni travail, alors la société ira s’écraser contre le mur de la désolation.