Le climat n’est pas linéaire…
Ou comment le GIEC et climato-sceptiques ont tort
Tintin : L'étoile mystérieuse
Réunis à Stockholm, les experts du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) ont rendu leur rapport. Durcissant leurs prévisions, ils prévoient une augmentation de 4,8° de la température terrestre en 2100.
De l’autre côté, les climato-sceptiques, dénoncés par les médias, réfutent ces analyses. Pour démontrer la malhonnêteté de ces critiqueurs d’experts du climat, on avance qu’ils seraient manipulés par les lobbies industriels, pétroliers ou Rupert Murdoch notamment.
Depuis 1860, la Terre sort du petit âge glaciaire, période de 400 ans durant laquelle la Terre a connu des climats très froids. Une donnée rarement mise en avant est également le rôle des éruptions solaires sur les changements climatiques. On oublie aussi les variations de l’inclinaison de l’axe de la Terre. Ainsi, ce que nous appelons étoile polaire ne serait pas le même astre que celui observé par nos ancêtres.
Patrice Hernu évoquait plus particulièrement l’assèchement de la Terre que le réchauffement comme problématique du changement du climat. Nos connaissances scientifiques nous permettent de mesurer les dangers et de dégager des solutions. Mais ces connaissances ne sont rien devant la capacité de la nature à trouver ses propres remèdes. S’il croit maitriser ce qui l’entoure, l’homme est plus soumis à son environnement qu’il ne l’imagine. L’activité humaine est-elle la cause des changements de climat, tel que certains l’avancent pour mieux culpabiliser les individus alors que la responsabilité dépasse le niveau du chacun ou est-elle l’amplificateur de phénomènes qui dépassent l’humain ?
Car il est un critère que ni les experts ni les sceptiques ne prennent en considération est la dimension non-linéaire du climat, décrite dans la théorie du chaos. L’introduction d’une variable dans une modélisation linéaire des études sur le climat par Edward Lorenz en 1972 avait donné un schéma fort intéressant ; elle s’était traduite par la représentation graphique d’une fractale, ressemblant à un papillon. Ainsi, lors d’une conférence, la même année, à l'American Association for the Advancement of Science intitulée : « Predictability: Does the Flap of a Butterfly's Wings in Brazil Set off a Tornado in Texas? », cette métaphore a été traduite en français par : « Prédictibilité : le battement d'ailes d'un papillon au Brésil peut-il provoquer une tornade au Texas ? »
L'effet papillon était né. Lorenz est revenu sur une interprétation trop littérale de sa phrase. Il est bien évident que si les ailes d’un papillon pouvaient provoquer une tornade à mille lieues de là, il faudrait abattre tous les oiseaux et autres animaux volants pour éviter une catastrophe climatique.
Quant aux prévisions climatiques, il serait plus intelligent d'avouer que, selon nos connaissances actuelles, il semblerait que... mais en réalité on n'en sait rien.