Un grand Clic-P…
Une petite claque
Et Pif sur le bec... en souvenir de ma jeunesse !
Le syndicalisme français prêterait à rire tant il est peu représentatif des salariés qu’il pense défendre. Pourtant, avec un taux d’encartés ridicule, le syndicalisme hexagonal sait mettre la pagaille, surtout dans les transports en commun. Chacun sait qu’en bloquant la circulation des rames de métro, des bus ou des RER parisiens comme celle des trains de la SNCF, nos syndicats forcent les pouvoirs publics ou le patronat à la négociation. Le dindon de leur farce est toujours le pékin moyen, vous ou moi, pris en otage par un groupuscule de factieux alors que nous sommes obligés d’aller travailler pour vivre et faire vivre nos familles.
Pourtant, pour l’État comme pour le MEDEF, les syndicats sont des interlocuteurs indispensables. Il est en effet plus aisé de dialoguer avec une organisation ayant pignon sur rue et accès aux médias qu’avec une masse anonyme et ingérable. Ah ! Les phénomènes de foule…
La question du travail du dimanche comme de l’ouverture de magasins après 22h fait le fonds de commerce de l’intersyndicale Clic-P (traduisez Comité de liaison intersyndicale du commerce de Paris) qui a réussi par décision de justice à faire fermer avant 21h le magasin Sephora sur les Champs-Élysées, malgré l’opposition du personnel qui perd des heures sup’ bien payées. Les « Clic » auront beau jeu de la ramener sur le terrain du droit du travail, quand en période de crise certains veulent travailler plus pour mieux boucler leurs faims de mois (ne cherchez pas l’erreur). On travaille bien pour gagner son bifteck. Dans le collimateur syndicaliste, on retrouvera Carrefour City ou Monop’, des enseignes du grand patronat esclavagiste qui exploite le pauvre ouvrier sans défense. Dire que la vie dans ces magasins est rose serait pure ineptie. Mais entre le sectarisme des uns et le profit des autres, c’est blanc bonnet et bonnet blanc.
Reste le pékin moyen, c’est-à-dire vous ou moi, rentrant du centre-ville après une journée de labeur, sortant du RER bondé ou du train de banlieue vers les 20h00. Il est bien heureux le quidam de trouver une enseigne ouverte qui pour acheter un jus, des biscottes, des produits bio. Hélas, trois fois hélas, le « Clic » ou la Clique est passée par là. Magasin fermé, personnel moins payé, acheteur désabusé, là où le « Clic » passe le commerce français trépasse.
Et que dire de l’image que donne cette imposture à la France. Le touriste comme le vulgaire pékin moyen de l’hexagone trouvera porte close. Tant pis pour l’économie ! Le syndicaliste s’en fout, il ne prêche que pour sa par… esse (et non pas sa paroisse).
Ça vaudrait bien une petite claque.