Des paroles aux actes…
Et de l’ombre à la lumière
La vie est faite d’aléas. Ceux qui croient prendre une route bien droite sans le moindre accident comme ceux qui se désespèrent à louvoyer sur des chemins de traverses ont tort. Penser être à l’abri des difficultés lorsqu’on a une situation dite enviable est tout aussi illusoire que de se morfondre parce qu’on végète dans les problèmes. Rien n’est jamais acquis.
Afin d’éviter de se frotter au monde, certains préfèrent se replier sur eux-mêmes, en s’enfermant dans un univers artificiel, peuplé de gens tout aussi artificiels qu’eux. Repli de caste ou repli identitaire, toute forme de repli conduit à l’exclusion de soi comme à celle des autres.
Nous sommes habitués à entendre de belles paroles, malheureusement souvent bien creuses, que nos élites aiment utiliser pour flatter la sensibilité de leurs électeurs. Des paroles aux actes, il y a un pas que beaucoup renoncent à franchir, paralysés par la peur, mais le plus souvent par manque de volonté. Agir conformément à ses paroles est devenu un acte de courage. Tout dépend bien entendu de ses paroles. Celui qui profère des menaces et passe à l’acte aura bien accompagné le geste à la parole, mais pour le plus grand mal de sa victime.
Nos paroles sont l’expression de nos pensées. Si nos pensées sont positives, nos paroles le seront et par voie de conséquence nos actes également.
Dans une période de mutation que d’aucuns nomment une crise, les pensées sont plus particulièrement mobilisées vers la survie, dans le pire ces cas, ou vers la crainte de tout perdre. Attaché à des biens plus qu’à des valeurs, l’homme ne prend pas conscience que l’abandon des premiers n’est rien lorsqu’on a sacrifié les secondes. Ces valeurs sont pourtant intangibles. Il est vrai que parler de respect et de tolérance, de sagesse ou de patience, de courage et d’honnêteté, de travail ou de partage semble bien loin des préoccupations de nos contemporains. Il fut un temps ou avec la sagesse pour planifier, la force pour édifier et la beauté pour orner nos anciens avaient créé des merveilles.
Ne serait-il pas temps de sortir de l’ombre pour retrouver la lumière ?