La vie est belle…
Parce que nous mourrons
Cette citation de Jean d’Ormesson prête à réfléchir. Pourquoi la vie a-t-elle un prix ? Car elle est éphémère. Ceux qui rêvent d’éternité ne semblent pas mesurer l’enfer que ce serait. Il est bien entendu nombre d’hommes et de femmes qui aimeraient continuer à contempler le monde ou à collectionner richesses et honneurs, alors que d’autres se battent soit pour survivre, soit pour donner à leurs enfants une vie meilleure.
La vie meilleure pour beaucoup n’est pas de nager dans l’opulence, car chacun sait, du moins ceux qui savent raisonner, que l’accumulation de biens n’est qu’un leurre, une illusion de bonheur.
Les bonheurs les plus simples ne s’achètent pas. Ils se vivent au quotidien. D’aucuns riraient de celui qui s’émerveille chaque matin devant un lever de soleil. Pourtant, il n’y a rien de plus beau que de voir le jour se lever. Un jour de plus dans une vie est un jour rempli de promesses.
La cruauté de l’existence est le fossé qui sépare ceux qui possèdent de ceux qui n’ont rien. Dans notre société où la réussite individuelle se calcule sur l’avoir, la possession est la mesure d’une vie bien remplie. En réalité, celui qui croit posséder ne possède rien qui ne soit que matériel. La richesse intérieure, philosophique ou spirituelle, que l’on peut appeler sagesse vaut bien tous les trésors de ce monde.
Apprendre à savourer l’instant comme un moment de bonheur, rêver à un autre monde tout en se donnant les moyens de réaliser ses rêves, privilégier le partage tout en respectant la Terre qui nous porte n’est-ce pas là qu’il faut trouver la beauté de la vie ?
Et si tout le reste, les richesses terrestres comme les bonheurs futiles, les biens matériels comme les désirs de pouvoirs n’étaient que des impostures.
Notre société de consommation repose sur la vanité de l’avoir et du paraître. L’homme devrait chercher au-delà et sans dépenser une fortune le vrai secret du bonheur.