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Arkantz - Blog humaniste & républicain de vigilance
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11 janvier 2014

Faut-il haïr pour exister ?

De l’amour à la haine, les errements de la passion

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L'horreur tournée avec art en dérision : Le Dictateur (Chaplin)

Être et savoir être sont constitutifs de l’identité de chacun. Pour être, l’enfant teste les limites que ses parents veulent bien lui laisser. Il agit donc pour se déterminer dans son espace. C’est par le refus qu’il va comprendre où se trouve le seuil de tolérance, la frontière à ne pas dépasser. Nous nous construisons par rapport à des règles, des lois, les unes morales ou culturelles, les autres sociétales.

Nos émotions sont l’une des portes par lesquelles s’exprime notamment notre inconscient. Nos attitudes, nos postures, assimilées au langage non-verbal sont souvent plus éloquentes que nos paroles. C’est par cette communication que nous entretenons notre rapport avec le monde.

Nos relations sont faites d’attirance, d’indifférence ou de rejet, ce qui se manifeste sur le spectre des sentiments par l’amour, l’amitié, la sympathie, l’ignorance, le mépris, le dégoût et enfin la haine.

En nous identifiant par rapport à l’autre en complète opposition, nous laissons s’exprimer en nous un instinct destructif qui n’est pas seulement l’annihilation de cet autre mais malheureusement l’anéantissement de soi. Nul ne peut exister sur le cadavre d’un autre assassiné qui n’est qu’un autre lui-même sans aucune différence, si ce n’est que celles qu’imposent la famille, le groupe, le clan, la société, le nationalisme.

Monter les êtres les uns contre les autres est non seulement absurde, c’est suicidaire. Au nom de l’amour (plutôt propre), du pouvoir ou de l’argent, d’habiles manipulateurs ont programmé leurs contemporains non à aimer mais à haïr l’autre pour sa couleur, sa religion, sa culture. Ils ont fait le lit des crimes, des guerres et des génocides. L’histoire en a retenu certains comme les plus grands criminels de tous les temps. Ce que l’histoire ne retient pas toujours c’est la complicité servile et morbide de ceux qui ont laissé faire ou qui par excès moralisateur ont contribué  à créer de nouveaux Golems. Combattre Amalek ce n’est pas partir en guerre contre un croquemitaine mais plutôt éradiquer le doute en soi pour faire triompher ce qu’il y a de mieux en l’être humain.

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  • Arkantz est mon nom de plume. S'il commence par A et finit par Z, ce n'est pas un hasard mais un hommage à un artiste auquel je suis apparenté. Consultant-formateur engagé, je m'inscris dans une vision laïque, humaniste et écologiste de la société.
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