Petit cours de mécano social… à trop vouloir démonter
On casse son jouet !
Une alternance politique intelligente serait-elle possible en France ? On peut en douter ! Emploi, économie, retraite, famille, mariage, à trop vouloir en faire et surtout défaire ce qui a était fait, on met en péril tout un ensemble. Une maille à l’endroit, une maille à l’envers, le gouvernement Ayrault tricote. La cohérence gouvernementale est à ce point inexistante que le ministre de l’intérieur se prononce sur les lois de la famille en lieu et place de son premier ministre ou de la ministre en charge du dossier elle-même. Le même ne se gêne pas pour faire des amalgames, créant ainsi un peu plus le trouble dans la société. Ce même trouble, l’opposition l’entretient par de petites phrases.
Que dire des médias ? La parole est donnée aux artistes. Ici, une comédienne franco-britannique déplore la montée de l’antisémitisme en France, ne voit-elle pas le danger plus grand des communautarismes sectaires quels qu’ils soient et dont le modèle britannique a fait les frais ? Là, un comique belge traite de débiles les participants à la Manif pour tous. Je n’ai rien contre les artistes, mais à l’instar les politiciens, ceux qui naviguent dans un autre monde que le monde du quotidien ferait parfois mieux de s’occuper de leurs affaires.
La provocation est partout. Le risque est d’y répondre. La sagesse nous enseigne que la colère est la porte ouverte aux pires violences. Et la colère nait d’un rien, un mot, un geste, une attitude. Les premiers à maitriser leur colère comme leur fiel seraient ceux qui ont le mandat de représenter le peuple, dirigent une société, administre une commune, une ville, président aux destinées d’une nation. Force est de constater que ces profils n’existent pas ou si peu voire n’existent plus.
Entrer en politique, c’est porter une certaine idée de son pays, de ses valeurs, de sa culture et de sa richesse. C’est se mettre au service de la communauté. Hélas, le pouvoir attire ceux qui veulent en profiter des bénéfices. Alors, l’argent vient corrompre celui qui se voulait incorruptible. Qu’il accepte, dès lors il ne sera plus irréprochable. Qu’il refuse au nom de la morale et on essaiera de trouver un cadavre dans son placard, quitte à en mettre un, afin de le déstabiliser et de le détruire. Qu’il insiste dans son refus et il finira tristement dans la rubrique des faits divers. On tue pour moins que ça ! On peut ainsi comprendre la crise des vocations. Quant à ceux qui sont en place… à vous de juger. Notre seul droit est un bulletin de vote. Ne pas voter est une erreur, même si voter est un jeu de dupes. Entre deux maux, choisir le moindre.