Déferlantes à l’Assemblée… Valls écume
L’UMP écope…
Tableau d'Antonio Uria-Monzon
En politique, l’homme d’État soit savoir garder son calme en toutes circonstances. Le sang-froid se travaille. Il s’agit d’une posture que beaucoup devraient pouvoir adopter, compte tenu des attaques parfois perfides de leurs contradicteurs. Il n’y a pas qu’à la télévision que le politicien doit savoir se tenir.
L’Assemblée nationale est à la politique ce que l’arène est à la tauromachie. L’image n’est pas innocente. Dans un cas comme dans l’autre, on assiste à la mise à mort des idées comme des hommes, à grands coups d’injures et d’invectives entre les partisans de la corrida et ses détracteurs. Les dictatures chilienne ou argentine s’étaient bien servies des stades comme lieux de rétention de leurs opposants, voire de leur exécution. Un Vel d’Hiv sud-américain en quelque sorte avec la bénédiction des États-Unis, toujours prêts à donner des leçons de démocratie au monde. On est parti un peu loin dans le temps et l’espace, mais là encore c’est voulu.
Longtemps chouchouté par les médias comme par les sondages, Manuel Valls se bâtissait une stature de présidentiable. Depuis ses démêlés avec un dit humoriste, il serait désormais président-diable, sortant de sa boite et monté sur ressorts, bien évidemment.
La colère est mauvaise conseillère, ne dit-on pas qu’elle est la mère de tous les vices ou l’amère de tous les vices, c’est selon. On avait connu le célèbre « Casse-toi, pauv’ con ! » de Nicolas Sarkozy. On a eu le « Tu m’emmerdes » de Mister Valse. Même après sa saillie contre Claude Goasguen qui a jeté l’UMP hors hémicycle, on attend la formule historique pour ne pas dire hystérique du ministre pour la graver dans le marbre de l’histoire, mais pour le moment ce dernier ne brillerait pas dans le texte. Dans l’emportement, il n’y a pas photo.
Tiens, ça me rappelle un peu le taureau. La corrida, ce ne serait pas un peu espagnol ? Chassez le naturel, il revient au galop…