Les myopes au pouvoir...

Ou comment l'Occident se contredit sur l'Ukraine

Dire que le sentiment anti-russe se renforce en Europe est sûrement l'analyse la plus floue qu'un journaliste de la trempe d’un Colombani aurait pu éviter, à moins que celui-ci ne soit atteint de sénilité mentale.

N'a-t-on pas atteint le degré moins zéro d'une presse qui se prétend indépendante ?

La propagande du microcosme journalistique de la Pravda Étasunienne reprise en écho par les singes européens peut prêter à rire.

On se croirait revenu à l'ère de la langue de bois sauce moscovite de la belle période soviétique à la différence près que ce sont aujourd’hui Washington, Paris et Bruxelles qui la manient avec outrance.

La chronique d'un journaliste britannique du Guardian, Neil Clark avec son « Je suis dérouté » est plus que révélatrice du malaise sur la situation ukrainienne de beaucoup d'Européens, ces peuples que les dirigeants de l’Union Européenne – ce « machin » – pensent immatures.

Hier, les méchants pro-russes au pouvoir à Kiev muselaient la gentille opposition démocratique, soutenue par les Américains et leurs alliés, alors que dans le même temps cette « opposition » était infiltrée par les extrémistes de droite, nationalistes et antisémites.

Ce sont pourtant les mêmes que l'on montre du doigt en Hongrie notamment. La posture anti-russe des fachos de Kiev rendrait-elle ceux-ci plus respectables que leurs cousins hongrois. Auprès de ceux-ci, les Frontistes feraient presque figure d’enfants de chœur.

Le silence gêné de BHL, pourtant héraut de la contestation en Ukraine, ne serait-il pas consécutif à une prise tardive de conscience sur la vraie nature des « démocrates » ukrainiens ?

Que les gogos en Ukraine ou ailleurs ouvrent les yeux, l'Occident plus que la Russie se moque de leur sort. Les donneurs d'ordre des marchés financiers, manipulateurs des médias, ne considèrent les Ukrainiens que comme des données statistiques et économiques.

Les Européens, je veux parler des peuples, ne sont pas dupes. La Russie est pour beaucoup d'entre eux moins perçue comme une menace que veulent le faire accroire nos journalistes à la solde de la finance.

L'avenir de l'Europe ne passe pas par Washington, qui quoiqu'on n'en pense est sans doute un grand pays, mais qui devrait s'occuper de ses affaires avant de faire le ménage chez les autres.

L'idéal maçonnique des pères de la Constitution de 1776 n'est qu'un lointain souvenir.

L'Europe a besoin de la Russie comme amie, pas comme adversaire pour satisfaire le caprice de quelques oligarques, soucieux de préserver leurs petits intérêts.