Le ventre est encore fécond...

D’où a surgi la bête immonde !

 

Et il fait encore recette... Interdit chez nous... toléré chez les autres

François en mode Hollande s'est livré à un exercice équilibriste notamment sur l'Ukraine. Faut-il être à ce point aveugle pour considérer le gouvernement putschiste de Kiev comme démocratique ?

Quant à penser que l’élection présidentielle du 25 mai prochain sera démocratique, alors que déjà trois candidats opposés au pouvoir en place ont dû jeter l’éponge face aux menaces et aux pressions des extrémistes de Kiev, c’est prendre l’opinion publique pour des c…

La presse française n'est d'ailleurs pas en reste. Poutine grignote par-ci, Poutine perturbe par-là. On pourrait se demander qui grignote quoi. La Crimée fut arrachée à la Russie par un simple bout de papier moscovite. Quant au grignotage des anciens pays communistes, l'OTAN semble plus gourmand et menaçant que la Russie. Que diraient les Français, si on leur collait des missiles en Belgique, pointés sur Paris. Le dernier canon en date était il y a cents ans le Lange Max, improprement baptisé Grosse Bertha. Mais à l'époque, c'était la guerre, et l'armée allemande marchait vers la Marne.

On se rappelle qu'en 1962 quelques missiles à Cuba avaient déclenché l'ire américaine alors que l'Otan déployait les siens en Turquie, braqués sur le Caucase.

N'oublions pas que dans l'inconscient collectif occidental, les Ricains sont les gentils. Le bolchevique a le couteau entre les dents. Et en 36, certains préféraient Hitler à Blum.

Par un étonnant retour de l'histoire, c'est à la veille de la célébration de la fin de la seconde guerre mondiale que l'Occident encense un gouvernement ukrainien, manipulé par l'extrême droite nazie que sont les Svoboda et autres Pravy Sektor.

Ces mouvements se croient au-dessus des lois au point de menacer le ministre de l'intérieur ukrainien,Arsen Avakov qui a le tort pour lui d'être arménien, lorsqu'un nazillon meurt dans des circonstances obscures.

Le bûcher d'Odessa qui a coûté la vie à une quarantaine de militants pro-russes ne renvoit-il pas à l'incendie du Reichstag par la clique hitlérienne ?

Poutine n'a pourtant pas bougé comme l'espéraient ses adversaires. Le gambit est aux échecs le sacrifice d'un pion pour s'assurer la victoire.

Certes, ces morts ne seront pas pleurés dans les chaumières ukrainiennes. Mais que les Ukrainiens commencent à s'inquiéter du départ des Juifs d'Odessa qui craignent une dérive. Le Jerusalem Post relate d'ailleurs cet exil, et rapporte que les Juifs ukrainiens se méfient plus des autorités de Kiev que des Russes.

Ceci explique sans doute l'abstention d'Israël lors du vote à l'ONU d'une résolution contre la Russie. Les esprits chagrins diront que l'État hébreu cherche à préserver la sécurité des Juifs de Russie. Jérusalem sait surtout qu'il est dangereux de provoquer Moscou qui joue un rôle majeur dans les dossiers iranien et syrien.

In fine, les descendants de la Shoah connaissent la bête immonde qui a pris Kiev en otage, et pour qui l'Occident a les yeux de Chimène.