Nom imprononçable, danger réel ?

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Carole Rousseau - 90' Enquêtes sur TMC

Avec pour sujet la Folie des Produits du Terroir, 90’ Enquêtes sur TMC de Carole Rousseau a mis le doigt – si l’on peut dire – sur un conservateur utilisé en cosmétique en remplacement du Paraben, le Methylisothiazolinone (Methyl-Iso-Thia-Zoli-None). Ce Méthyl n’a rien de divin et ne serait pas Zoli Zoli (Joli avec un cheveu sur la langue – berk !)

C’est en abordant la question du Savon de Marseille que ce Methyl a été cité. Il entre en effet dans la composition des produits dérivés – soi-disant – du savon de Marseille comme des produits d’hygiène corporelle ou d’entretien. Force est de constater qu’on en trouve également dans des solutions hypoallergéniques vendues en parapharmacie, alors que ledit conservateur est critiqué pour ses nuisances dermatologiques, provoquant notamment des formes virulentes d’eczéma.

Cherchez l’erreur !

Soit ce conservateur est gravement nocif et il faudrait que les autorités sanitaires se saisissent de la question pour en interdire l’utilisation dans les produits destinés à l’hygiène mais aussi à l’entretien.

Soit ce conservateur ne présente pas de danger majeur, mais il est nécessaire d’en informer le public et de ne pas l’intégrer dans des produits destinés à des populations fragiles.

Dans un cas comme dans l’autre, s’il est « compréhensible » que les industries chimiques ne se préoccupent pas le moins du monde de la santé publique mais de leurs profits, il est étonnant que des laboratoires censés faire dans le paramédical suivent la même voie. On voit mal cette conjonction entre les héritiers du Zircon B et de l’agent Orange et ceux qui travaillent pour la santé.

Faut-il tirer la conclusion que la pieuvre industrielle représentée par les premiers n’ait pas déjà investie chez les seconds pour se parer d’une devanture de respectabilité ?

Selon Michel Odoul, la peau est notre devanture sociale. Elle permet les échanges puisque c’est la première chose que l’on perçoit de nous. Une maladie de peau dénote d’un mal-être social. Rendre notre peau malade en croyant la soigner n’est-ce pas un « pousse-au-crime » institutionnalisé ?

Il est temps de revenir aux choix les plus simples comme à une hygiène de vie naturelle, respectant la nature et l’environnement, les produits de saison cultivés localement et dans ce même esprit. Bref, revenir à des valeurs humaines pour un mieux-être qui n’a que faire d’un avoir ou d’un paraître.