De l’imposture en politique…
Obama, Cameron ou Hollande sont des faussaires de l’Histoire
C'est moins dangereux au cinéma...
Hier, l’un de mes amis me racontait qu’il s’était débarrassé de sa télévision, ne supportant plus les mensonges diffusés par les journaux télévisés. Cette attitude peut paraître ironique mais elle reflète bien le malaise profond que ressentent beaucoup d’entre nous avec l’actualité telle qu’elle est présentée dans les médias tous supports confondus.
Très critique envers la politique actuelle de Washington pour ne pas dire polémique, Paul Craig Roberts [1] parle de presstituée (presstitute media) en qualifiant de prostitués ces médias corrompus par la pensée unique, reprenant les mensonges d’État afin de convaincre l’audience d’un danger qui n’existe pas. Cette considération n’est pas sans rappeler la célèbre phrase de Me Moro-Giafferri « L’opinion publique, chassez-la, cette intruse, cette prostituée qui tire le Juge par la manche. »
L’opinion publique ne se forge pas seule, elle n’est que le reflet de l’information qu’elle ingurgite pour rendre (ou vomir) sa haine à l’encontre d’untel, d’une réforme, d’une loi, d’un groupe ou d’un pays. Le degré le plus ignoble du rejet n’est-il d’ailleurs pas le nationalisme à ne pas confondre avec le patriotisme ?
Nous avons les dirigeants que nous méritons, ces rois de l’imposture permanente, pétris dans leurs contradictions, prostitués aux lobbies et autres groupes de pression comme aux multinationales ; tous ces hommes de l’ombre qui font et défont les hommes, les politiques, les lois et les décrets lorsque ceux-ci ne servent pas leurs intérêts. En ce sens, la chronique de Natacha Polony - France, royaume des imposteurs - , parue dans le Figaro met l’accent sur cette forfaiture politique qui gangrène le système.
Ne sommes-nous pas entrés de plain-pied dans un monde à la Orwell ? Le développement de la société de communication globalisée donnant l’illusion d’une liberté de parole n’est-elle pas un leurre. Quand mails et conversations téléphoniques sont écoutés par la NSA ou des officines du même acabit, lorsque le droit à l’oubli est bafoué par les réseaux sociaux peut-on parler de liberté ?
Alors que décisionnaires politiques, relayés par des médias-liges, jugent avant d’avoir des preuves des actes venant de se dérouler sans prendre la précaution de laisser les enquêteurs commencer leur travail, peut-on parler de conscience ? Lorsque la presse s’acharne à diaboliser un homme, une religion, une ethnie, un État alors que dans le même temps des démocrates bien-pensants de nos pays arment l’extrémisme le plus sanglant, résurgence des périodes les plus barbares de l’Histoire, peut-on croire encore en la Vérité ?
Des hommes ou des femmes peu nombreux hélas comme notamment Natacha Polony, Paul Craig Robert, Robert Parry, John Pilger, journaliste australien posent ces bonnes questions, mais combien auront le courage de les entendre ?
[1] Nommé par Président Reagan Assistant secrétaire au Trésor pour la politique économique, le Dr Roberts a été confirmé dans ses fonctions par le Sénat américain. De 1975 à 1978, Le Dr Roberts a servi dans l'état-major du Congrès où il a rédigé le projet de loi de Kemp-Roth et a joué un rôle de premier plan dans l'élaboration d'une politique économique sur l'offre un soutien bipartisan. Après avoir quitté le ministère des finances, il a été consultant pour le département américain de la défense et le département américain du Commerce. Il a également été rédacteur en chef adjoint et chroniqueur pour Le Wall Street Journal et chroniqueur pour Business Week.