J’ai la mémoire qui flanche

Ou la mémoire courte comme la rancune tenace

Human Nature par Pejac

Lors de l’émission de Günther Jauch sur NDR, l’ambassadeur d’Ukraine en Allemagne Andriy Melnyk avoue que Kiev utilise des éléments néo-nazis pour combattre les forces de Novorussie.

Aveu coupable certes (que les mieux informés n’ignoraient pas), mais justifié aux yeux du diplomate qui ne jure que par l’agression russe. Les Ukrainiens seraient-ils des martiens ?

Oublie-t-il que le nom de Petite-Russie avait été donné à une partie de l’Ukraine, et que la fibre russe est partie de la fibre ukrainienne. Comprend-il que ce sont des puissances en coulisses qui poussent leurs pions afin que des frères assassinent leurs propres frères ?

Est-il à ce point amnésique pour encenser les héritiers des forces obscures du nazisme et de leur idole Adolf, alors que ce dernier avait mis le monde à feu et à sang ? Se rappelle-t-il les campagnes de recrutement que les nazis organisaient en Europe afin de rameuter des volontaires dans les pays conquis pour lutter contre le bolchévisme ? Avait-il seulement étudié l’histoire de son pays ? D’ailleurs, est-il vraiment ukrainien ?

Après la chute du Mur, nombreux ont été les originaires des anciens pays du bloc communiste à regagner les terres de leurs ancêtres, les uns par patriotisme et besoin de renouer avec leurs origines, d’autres pour rejoindre la famille qu’ils avaient laissé derrière eux. Il y avait enfin les affairistes, ayant amassé une fortune à l’étranger, qui par esprit de revanche voulaient jouer un rôle majeur dans le destin de ces pays. On les retrouvera comme candidats aux élections, présidentielles ou législatives, dans une opposition bruyante face aux pouvoirs en place. Qu’ils soient honnêtes dans leur démarche ou de simples marionnettes entre les mains d’intérêts supérieurs que connaissent-ils vraiment de l’histoire du pays de leurs origines, si ce n’est qu’une vision déformée et distante de ce que les natifs ont vécu.

Néo-Cons ou Néo-Nazis, même combat. N’oublions jamais que la montée au pouvoir d’un Hitler a été le fait d’un concours de circonstances, de la défaite subie en 1918 assimilée par certains comme la trahison de la classe politique d’alors, ajoutée à la crise économique de 1929. Mais ce même Hitler n’aurait pu atteindre ses objectifs sans une aide extérieure. Le très respectable Papa Kennedy ne faisait-il pas partie de ses financiers ? Les industriels américains comme leurs homologues allemands n’avaient-ils pas les yeux de Chimène pour le Chancelier Hitler ? Les bombardements alliés sur l’Allemagne n’évitaient-ils pas certains sites industriels pour sauvegarder les intérêts financiers de l’Occident ?

Il y a un siècle, Lord Curzon dénonçait le poids du pétrole par rapport au sang arménien, après le Génocide de 1915. Combien d’autres Génocides et d’autres guerres ont-ils été commis au nom de l’argent et du pouvoir ?