Dans la Dèche... contre Daesh
Les États-Unis auraient-ils bombardé une base de l'armée irakienne ?
Selon certaines sources, l'aviation américaine aurait pris pour cible la base de la Brigade 2 de la division 50 de l'armée irakienne, alors que cette dernière reprenait la ville de Tikrit à l'EI. Appuyée par des milices chiites, les troupes irakiennes auraient bénéficié de l'aide d'instructeurs iraniens. Au lieu de saluer cette victoire des armées loyalistes sur le terrain contre son "ennemi juré", Washington se serait ému de la présence de conseillers irakiens auprès des combattants de Bagdad.
Si la nouvelle était confirmée, cela corroborerait les informations sur les bombardements de la coalition en Syrie qui, loin d'affaiblir l'EI, détruiraient les infrastructures syriennes. EI est, on le sait, un leurre inventé par les services secrets occidentaux pour conserver sous leur coupe un pays comme l'Irak et tenter de conquérir la Syrie, chasse gardée de la Russie.
Comme le disait Gilles Perrault, à la veille de la première guerre du Golfe, si le Koweït produisait des oranges, les États-Unis n’auraient pas bougé le petit doigt. Ceci se confirme pour l'Irak et la Syrie. Le morceau iranien sera un peu plus dur à gober. Et l'Afghanistan n'aura été qu'une étape dans l'encerclement de l'Iran et la mainmise sur l'opium. Tant que des dirigeants ou des hommes politiques seront prêts à vendre leur âme aux marchands de canons et aux multinationales, les peuples continueront à souffrir. On aura beau agiter le drapeau des droits de l'Homme pour inciter les naïfs bien confortablement assis devant leur télévision à soutenir les défenseurs de la démocratie au-delà de leurs frontières.
Le plus dramatique est que les crimes commis loin de nos foyers préservés de la guerre et de la destruction deviennent le prétexte pour les populations que nos avions bombardent et que nos missiles exterminent exportent par vengeance cette guerre chez nous. Continuons à dormir. Continuons à nous croire en sécurité alors que des lois de plus en plus liberticides sont à l'étude dans les chancelleries. Continuons à dormir alors que la technologie intensifie les outils de contrôle et de surveillance les plus sophistiqués.
Le réveil sera sûrement très rude.