Front par-ci… Front par-là... Ras le front

Et si les vraies questions étaient ailleurs ?

Après le premier tour des élections départementales, la question qui taraude les médias comme les états-majors des partis est le résultat du FN (et du Rassemblement Bleu Marine).

En France, le FN est diabolisé. Comme Poutine par l’UE et les États-Unis. L’idéologie du FN est stigmatisée par les partis français de gauche comme de droite. Pourtant, ces mêmes partis soutiennent hors de nos frontières les partisans de ces mêmes idéologies nauséabondes. N’est-ce pas le cas en Ukraine ?

Comment peut-on tolérer d’un côté une idéologie raciste et antisémite, relent des poubelles de l’histoire de l’Europe et du Monde qui assassine par millier sa propre population car composée à ses yeux de sous-hommes et d’un autre côté montrer du doigt un parti national (avec ou sans « iste ») afin de l’exclure du jeu républicain.

En soutenant un front républicain contre le FN, ne considère-t-on pas ce parti comme non républicain ? Et si tel était le cas, il devrait être mis à l’écart. Certes, lors de la marche « mondiale » du 11 janvier, Marine Le Pen n’a pas été conviée dans le cortège officiel des « défenseurs » des droits de l’Homme. Nous n’en citerons d’ailleurs aucun pour ne pas faire grincer les dents des uns et des autres. Chacun fera sa propre liste dans son coin. Il n’y a que notre presse hexagonale de bobos pour cataloguer les bons et les méchants.

Si le FN émerge, il faudrait peut-être en chercher les véritables raisons. La situation catastrophique de nombreuses zones économiques, désindustrialisées au nom de la rentabilité financière, généré le chômage, la perte de tout espoir pour des populations sans le moindre repère, le malaise d’être des laissés pour compte d’une société déshumanisée. Le poids de l’UE est vécu par beaucoup comme la fin des souverainetés nationales au profit d’une organisation lointaine et technocratique, sans véritable contrôle sur son action ni réel contre-pouvoir contre ses décisions. À cela s’ajoutent les peurs servant de repoussoirs à tous les pouvoirs quels qu’ils soient pour justifier des mesures de plus en liberticides sous le prétexte fallacieux d’une plus grande sécurité des biens et des personnes ou vice-versa.

Faut-il donc s’étonner que malgré l’alternance de façade entre une gauche et une droite, ceux qui croient encore au suffrage universel ne donnent pas leur préférence à ceux qui n’ont jamais exercé le pouvoir ?

Qu’a fait la majorité actuelle sinon que de diviser la société française par des lois hors de propos, alors que la situation exigeait une posture forte afin de répondre aux attentes d’une population se sentant abandonnée ?

Quelle image a donné la droite désorganisée, se livrant à des querelles intestines mâtinées de scandales financiers ?

Que celui qui n’a jamais pêché, jette la première pierre…