100 ans... De solitude ou presque

Les images sont plus fortes que les mots

100 ans après... les plaies ne sont pas refermées.

Le déni continue, obsédant, irréel, cynique.

Rien ne se bâtit sur un mensonge d'État et ses complices sont aussi des coupables.

Le Myosotis, c'est le refus de l'oubli. Adopté par les Francs-maçons allemands après la dernière guerre pour honorer la mémoire de leurs frères envoyés dans les camps d'extermination nazis, il a été choisi par l'Arménie pour le Centenaire du Génocide des Arméniens de 1915.

C'est un GÉNOCIDE, n'en déplaise au gouvernement turc et à ses amis !

Après l'horreur, la renaissance d'un peuple dont les fils dispersés ont su réunir ce qui était épars. La transmission de la mémoire ne doit pas être celle du traumatisme. La demande de justice n'est pas une vengeance. Rien de bon ne se construit sur la haine.

Au moment où il savait qu'il allait être fusillé, Missak Manouchian n'avait-il pas écrit à Mélinée : « Je n'ai pas de haine contre le peuple allemand. » Orphelin du génocide de 1915, pouvait-il avoir de la haine contre le peuple turc ? Non !

Aucun des enfants des rescapés de la Grande Tragédie ne doit avoir de haine contre le peuple turc.

Le concert du Centenaire au théâtre du Chatelet à Paris sour la baguette d'Alain Altinoglu n'était-il pas en ce soir du 21 avril 2015 le signe de la renaissance et de la force créatrice d'un peuple ?

Un requiem de Mozart sublime avec la chorale de la Fondation Gulbenkian de Lisbonne et un orchestre formé de virtuoses arméniens. La fusion entre Arménie et Portugal, Komitas et Katchadourian.

La grenade (Nour en arménien) est le symbole de la fertilité. Paradjanov a tourné « La Couleur de la Grenade », son film sur Sayat Nova (le troubadour arménien) ce n'est pas un hasard.

100 ans après... On n'oublie pas et nous ne sommes plus seuls.

Dzidernagapert - Fort aux Hirondelles - Le Yad Vachem arménien