Libé… délibérément indécrottable

ou l’aberration continue de la propagande

Radio, TV, journaux ou Internet, les feux de nos médias se concentrent depuis plusieurs semaines sur le drame des migrants sur terre comme sur mer. De Calais, devenue la plaque tournante des migrants clandestins rêvant de rejoindre le Royaume-Uni aux « Boat-people » venant d’Afrique pour trouver en Europe un sort meilleur, c’est aussi sur son propre territoire que l’Europe connait des tragédies. La Macédoine ou la Grèce sont avec l’Italie les portes de la Liberté pour des milliers de candidats à l’exode. Ils viennent d’Irak ou de Syrie, là où la Daech poursuit son œuvre de terreur sous la bienveillance de l’Occident, faisant croire à son combat contre le terrorisme tout en continuant à alimenter le califat en armes et en matériels. Ils fuient la misère et la guerre au Mali, au Niger, au Tchad, en Somalie ou en Érythrée notamment, préférant risquer de mourir noyés que de continuer à vivre dans leur pays où l’espoir n’est plus qu’une illusion et la mort une certitude imminente.

L’Occident a cassé l’Afrique comme elle a cassé les Balkans et le Moyen-Orient. Bien à l’abri sur son île mondiale, les États-Unis ne risquent pas de voir débarquer que leurs côtes ces flux migratoires, d’autant que le pays de la Liberté se ferme de plus en plus à tous ces désespérés en quête d’un Eldorado. Ainsi, il ne coûte rien à Washington de dispenser des leçons de morale à ses alliés européens comme à ceux qu’il considère comme des dictateurs à abattre. On en a vu le brillantissime résultat en Irak ou en Libye, avec la complicité de ses dirigeants-lige en Europe et dans le Golfe. Grâce au soutien de la presse et du cinéma, les États-Unis entretiennent le mythe de la superpuissance, défendant la Liberté et les Droits de l’Homme partout où ils sont bafoués. Il faut croire que la Thaïlande ou la Birmanie soient des exemples de démocratie pour expliquer le silence de l’Occident et de son chef de file.

La presse française tire la palme de l’affligeante complicité avec le lobby des banksters qui complotent dans les couloirs de nos institutions à Washington, Bruxelles ou ailleurs. Tant il est vrai que l’indépendance journalistique est un leurre auquel se raccrocheront les quelques imbéciles ou les naïfs s’imaginant vivre au pays des Bisounours.

Pour en illustrer un exemple, dans un article du 27 aout 2015 intitulé «  Autriche : des dizaines de migrants retrouvés morts dans un camion », Blaise GAUQUELIN correspondant à Vienne pour journal Libération nous en remet une couche.

Nous relevons à la fin de l’article que : « La situation s’est dégradée dans les Balkans pour plusieurs raisons : crise politique en Bosnie, mafia incontrôlable en Macédoine, chômage de masse au Kosovo… La vie devient de plus en plus difficile dans des pays qui ne voient pas de perspective d’intégrer l’Union européenne à moyen terme et dans lesquels l’influence de la Russie et de l’islamisme radical augmente. »

En passant sous silence le rôle des Américains et de l’OTAN au Kossovo ou à Sarajevo, il fallait bien taper encore un peu sur la Russie au passage, en omettant de rappeler que la Russie partage avec beaucoup de pays des Balkans une certaine « slavitude » que ce monsieur semble ignorer. Encore un monsieur qui se prétend indépendant sur son site, mais qui n’est qu’un des serviteurs de la propagande exécrable qui nous conduit à éteindre le poste pour ne plus nous laisser intoxiquer.