Les Anglais ont tiré les premiers
La presse aux ordres de la finance internationale qui tire les ficelles de l’UE s’étrangle, les bourses s’effondrent. La fin d’une civilisation qui n’avait rien d’européenne s’annonce.
Le BREXIT n’était pourtant pas acquis. L’assassinat de Jo Cox, commandité ou non, n’aura pas changé la donne. Les Ecossais et les Irlandais ont bien entendu voté pour le maintien afin de préparer leur indépendance ; les Anglais et les Gallois pour la sortie.
Juncker et Tusk, les porte-voix des banksters ont été désavoués. Peut-on dénier aux États membres de l’UE et aux peuples européens tout droit à la parole, en imposant la primauté des traités européens sur les lois nationales ? Peut-on menacer de sanctions les États manifestant la velléité de quitter une Union dictatoriale ? Peut-on sans vergogne parler de la fin de la civilisation européenne tout en négociant dans l’ombre un TAFTA remettant en cause la santé et la sécurité des personnes ?
Le chœur des vierges des médias presstitués aura pourtant tout essayé. Seul Dieu n’aura pas été embrigadé dans la gigantesque mystification des bienfaits du maintien. Comme le pitoyable Daniel Cohn-Bendit, on se plaira à analyser le résultat par la querelle des anciens et des modernes, des vieux contre les jeunes, des incultes contre les plus instruits, des campagnes contre les villes. En somme, des clichés qui frisent à la caricature !
Dans certains pays, la jeunesse n’a connu que la guerre ; la jeunesse dans les pays de l’UE, du moins celle des premiers États membres, n’aura connu que la CECA, la CEE et l’UE. Le Royaume-Uni avait rejoint la CEE en 1974, date à laquelle la Turquie envahissait Chypre.
On disait du Royaume-Uni qu’il était le Cheval de Troie de Washington. La CEE en était déjà la créature et l’échec de la politique de défense commune scellait la fin du rêve européen. On soutiendra que le Marché Commun aura garanti la paix en Europe, principalement entre l’Allemagne et la France, mais n’oublions pas que l’éclatement de l’ex-Yougoslavie aura porté la guerre au cœur de l’Europe en stigmatisant la Serbie dans son conflit avec le Kossovo soutenu par Washington et l’UE.
Gardons également présent à l’esprit le coup d’état en Ukraine et la diabolisation de la Russie, pourtant un des piliers de l’histoire européenne.
Que dire de la tragédie grecque jetée en pâture aux banques et au FMI !
Quid de la politique désastreuse de l’Occident en Afrique et au Moyen-Orient, de la gestion calamiteuse d’une diplomatie qui flatte le terrorisme local tout en luttant contre l’exportation du terrorisme au sein de l’Europe.
Quid de la crise des migrants jetés sur les routes de l’exode et de l’abandon criminel des chrétiens d’Orient.
Quid de l’hypocrisie vis-à-vis de la Turquie, soutenant d’un côté l’État islamique et bombardant les Kurdes dans l’indifférence générale, tout en encaissant les milliards de l’Europe pour gérer les camps de migrants sur son territoire.
Que l’UE disparaisse serait la suite logique du BREXIT. Nous ne serons pas très nombreux à la pleurer.