Encore une victoire portugaise

Goldman Sachs qualifie... José Manuel Barroso

La nouvelle n’étonnera que les naïfs. Lorsqu’il était à la tête de la commission européenne, J M Barroso était l’instrument des lobbies industriels et financiers. N’avait-il pas licencié le Maltais John Dalli, commissaire européen chargé de la Santé et de la Politique des consommateurs de 2010 à 2012, sous la pression de Swedish Match ?

Accusé de corruption, John Dalli fut poussé violemment à la porte. On peut parler de complot lorsqu’on sait que le commissaire européen étudiait un projet de directive de santé public qui mettait en péril l’industrie de la cigarette. José Manuel Barroso n’a jamais admis que le lobby du tabac ait exercé un chantage financier sur la commission européenne, proximité entre les lobbyistes et la commission que José Bové a dénoncé dans son livre Hold-up à Bruxelles tout en blanchissant John Dalli.

Barroso fait partie de ces politiciens formés aux États-Unis, dont les positions atlantistes font énormément de dommages à la politique européennes. Mais l’ex-président de la commission européenne ne fait guère exception. Son successeur, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker brille par ses saillies anti-démocratiques, déniant aux peuples d’avoir leur propre opinion en érigeant les traités comme valeurs intangibles. Il faudrait expliquer à ce monsieur que, comme tout acte juridique, un traité peut être dénoncé. Il n’a rien de permanent. Il faudrait également lui rappeler que les peuples ne sont pas des moutons.

Mais voilà, ces beaux messieurs, diplômés donc « intelligents » savent mieux que le vulgum pecus ce qui est bon pour l’avenir de l’Humanité. N’oublions pas qu’ils sont les tristes marionnettes des multinationales dont ils sont les porte-voix pour ne pas dire les porte-cotons, à l’image des pseudo-journalistes européistes.

La promotion de José Manuel Barroso à la banque qui est au cœur de la crise grecque est dons dans la logique d’un système érigée en machine à broyer les nations.

Toutefois, après le BREXIT, l’UE devrait se méfier du prochain coup de Jarnac. Et sa disparition programmée ne serait qu’une opération de salubrité publique.