À la TV

JO Rio 2016

Les JO devraient être une fête, la période d’une trêve tant diplomatique que géopolitique. Ils sont hélas devenus une foire d’empoigne au sein de laquelle des institutions manipulées par des intérêts qui n’ont rien de sportifs se livrent à une discrimination éhontée.

En 1980, les JO de Moscou avaient été boycottés par les Occidentaux, les États-Unis en tête,  prenant pour prétexte l’invasion soviétique en Afghanistan. 1984, ce fut la réponse du berger à la bergère, les pays du bloc communiste refusèrent de participer aux JO de Los Angeles.

Rio 2016, nous joue la même farce. Que la Russie ait institutionnalisé le dopage à grande échelle avec le soutien des services secrets tel que l’affirme le rapport McLaren est possible. Lance Armstrong a pourtant remporté 7 Tours de France, alors que ses performances laissaient planer le doute. Il était bien dopé et pas Russe. D’ailleurs, qui dans le peloton des cyclistes peut prétendre n’avoir jamais utilisé de substances illicites.

Le dopage n’est pas le fait d’une nation. Le dopage s’installe tant pour des raisons financières que politiques. Lorsque des intérêts sont en jeu, certains n’hésitent pas à tricher.

Le problème avec le rapport à charge McLaren missionné par l’AMA (Agence Mondiale Antidopage) est de savoir si ce juriste est honnête ou non. Dans l’actuel Russia bashing qu’instrumentalisent Washington et ses valets (dixit Paul Craig Roberts), on est amené à nourrir des soupçons à l’égard de toute décision défavorable à la Russie.

Le nouvel ordre mondial voulu par les NeoCons (qui en sont de vrais… des cons) ne reculera devant aucune ignominie pour salir la réputation de qui ne milite pas en leur sens. Certes, la Russie a peut-être instauré un système de tricherie. Est-elle la seule ?

Et si le dopage n’était le fait de quelques-uns, pourquoi bannir des sportifs propres d’une fédération ? Pourquoi exiger des sportifs d’un pays de ne pas se présenter sous le drapeau de leur pays mais sous la bannière olympique ? Croyez-vous qu’un athlète russe autorisé à participer accepterait de concourir non pour son pays mais tel un apatride sous le drapeau de l’Olympisme ?

N’est-ce pas une injure fait à un sportif de n’avoir pas le droit de porter les couleurs de son pays, car une institution internationale a jugé que ce pays été coupable de dopage ? C’est pourtant une proposition que le Conseil de l'Association internationale des fédérations d'athlétisme (IAAF) présidé par Sebastian Coe a faite.

Cela est triste à dire, mais je réfère boycotter télévisuellement les JO de Rio. Dommage pour la fête !