Le burkini ou la toile de la discorde

Beaucoup de bruit pour rien ?

Deborah Kerr - Tant qu'il y aura des hommes (1954)

Ce maillot de bain n’a rien d’un vêtement traditionnel. Ce n’est qu’un phénomène de mode préconisé par des arriérés mentaux au nom d’une religion dévoyée par le temps et des lectures rétrogrades du texte sacré.

Alors que des femmes se battent pour leur liberté, d’autres leur imposent une prison de tissu au nom de leur foi qui n’est que la volonté d’asservir et de dominer ces femmes leur faisant peur.

Pourquoi des femmes jouent-elles le jeu ?

Dans l’idée de trop cacher, il y a toujours quelque chose de malsain. Ce n’est pas plus le radicalisme de certaines pratiques qui est en cause mais la revendication communautariste qui pose problème du fait d’une minorité agissante et provocatrice. Prise à partie, elle s'abritera derrière l'argument du racisme. Des penseurs, des juristes, des droits de l'hommistes et même l'ONU s'invitent dans le débat.

Si l’islam wahhabite raisonne en esprit de conquête, il se heurtera tôt ou tard à des résistances de plus en nombreuses et violentes. Lorsqu’on s’intègre dans un pays d’accueil, on en accepte les us et les coutumes, sans imposer les siennes.

Peut-on imaginer qu’un américain nouvellement naturalisé ne prête pas le serment d’allégeance? En France, aucun serment de la sorte n’est obligatoire, il faut juste se conformer aux lois et règlements d’une République laïque mais pas athée. Toutes les religions y sont tolérées, mais aucune religion ne doit être supérieure à la loi républicaine.

Le problème de l’islam sunnite est qu’il s’impose dans la sphère publique et privée, qu’il est religieux, politique et social. Qui n’a pas été étonné de voir la charia s'appliquer dans certains quartiers de Londres, où la population musulmane est majoritaire.

Pour préserver la paix sociale, les élus de la République ont, de leur propre aveu, abdiqué devant les communautarismes comme ils ont laissé les caïds mettre les cités en coupe réglée. Le vivre ensemble ne doit faire l’objet d’aucune concession.

En tant que fils, petit-fils et arrière- petit-fils d’émigré, j’ai appris à respecter les lois de mon pays, à respecter les lois des pays que je visite sans oublier mes racines. L’intégration n’est pas l’assimilation. Et le militantisme communautariste n’est pas la panacée comme osent le prétendre les Anglo-Saxons dont le modèle est au bord de l’explosion. Que les médias étrangers se moquent des lois anti-burkini est risible. Quand un kamikaze en burkini se fera sauter sur une plage, rira bien qui rira le dernier. Mais il sera trop tard pour pleurer.