Alliance de la carpe et du lapin

Ou l'opportunisme dangereux entre Bayrou et Macron

François Bayrou est un aigri qui n'a pas su créer un centre fort entre une gauche pleine de divisions et une droite en perte de vitesse. Avec un mouvement intitulé « En Marche », Emmanuel Macron a drainé large, en devenant le ramasse-miettes de tous ceux qui ne se reconnaissent plus de droite, de gauche ou des extrêmes.

Mais Macron n'a pas de charisme, juste le charme de la nouveauté, s'il parvient à faire oublier qu'il a été ministre dans le gouvernement Valls. Macron est avant tout la créature d'Attali, de Jouyet et de François Hollande, un avorton de trois parrains concentrant en eux le sens de la manipulation, la proximité avec les marchés financiers et la collusion avec l'UE, hydre totalitaire entre les mains des industriels et des lobbies.

Bayrou est le troisième homme de chaque scrutin présidentiel, le loser permanent. Il n'a ni l'énergie d'un leader, ni la sincérité d'un homme de confiance. Haïssant Sarkozy, il a fait élire Hollande comme il avait en 2007 essayé de draguer Ségolène Royal. L'homme n'est-il pas un séducteur, là ou Macron n'est qu'un débutant en la matière ?

Quoiqu'il en soit ni l'un ni l'autre n'incarne la fonction présidentielle telle qu'on peut la souhaiter.

D'ailleurs, force est de constater que la cuvée 2017 est d'une remarquable indigence entre candidats empêtrés dans les affaires, candidats sans reliefs, opportunistes de service et quelques personnes sans doute très capables mais sans aucune chance de l'emporter, car les médias ne leur laisseront pas d'audience suffisante.