In Memoriam

Jacques_Chirac

C’est quand il était maire de Paris que j’ai eu l’occasion de croiser Jacques Chirac en novembre 1992 pour le salon Paris Cité.

On ne pouvait être qu’impressionné par l’homme, grand par sa taille mais également érudit, fin connaisseur de l’Orient qui nous est cher ; ainsi que de l’Extrême-Orient ou des Arts premiers. Jacques Chirac était un aventurier, un homme d’action avec ses forces et ses faiblesses. Laurence, sa fille, faisait partie de ses blessures. Être père, cela s’apprend et apporte son lot de joies et d’épreuves. Nous l’expérimentons chaque jour de notre vie.

Le politique était un grand professionnel, au cuir suffisamment dur pour ne pas donner prise aux attaques comme aux trahisons. Jacques Chirac était un guerrier. Il savait également donner des coups parce que la politique ne fait pas de cadeau. En 2003, Jacques Chirac avait su se démarquer de Washington, Londres et Madrid pour ne pas s’engager dans l’aventure irakienne, cette guerre sans mandat de l’ONU. Il en avait fait les frais tant dans la presse britannique le traitant de « ver » que dans les couloirs de la Maison Blanche. Ce jour-là, la France avait fait preuve de grandeur car Jacques Chirac, repris par son ministre des affaires étrangères, Dominique de Villepin avaient dit « Non ».

Je garde le souvenir de sa solide poignée de mains et de son sourire sur le pas de la grande salle de réception de l’Hôtel de Ville de Paris.

Bon voyage, Monsieur Chirac.