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Arkantz - Blog humaniste & républicain de vigilance
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16 avril 2020

Propager sans contaminer…

Du virus à la bienveillance

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Propager (latin propagare, perpétuer) signifie à la fois :

  • Développer une action (dans le sens d’étendre largement).
  • Répandre une information, la faire connaître, la communiquer à de nombreuses personnes, en de nombreux endroits.
  • Reproduire par voie de multiplication.

Propager sous-entend une extension ou un accroissement. On peut propager de bonnes nouvelles comme des rumeurs infondées ; les premières généreront de la sérénité, du bonheur ; les secondes circuleront comme une traînée de poudre et conduiront parfois au bord de l’explosion. On peut aussi propager des virus. Dans la perspective d’une fin de quarantaine, il serait souhaitable de propager une nouvelle vision du Monde, des comportements plus fraternels et solidaires en apprenant à séparer l’utile du futile, des idées de projets plus responsables de notre environnement. En un mot, il serait nécessaire de propager la bienveillance.

Contaminer conduit à changer la nature de quelque chose ; on retrouve là une idée de dénaturation. Ce peut être aussi le résultat d’une interférence ou une réaction d’une chose sur une autre, d’un sentiment, d’un état d’esprit. La contamination peut aussi s’apparenter à une altération, celle de la qualité ou de la pureté d’un objet ou de l’aspect d’une personne ou de ses idées par la modification de la qualité de cet objet, de l’apparence de cette personne ou de ses opinions. Nous ne connaissons de contaminer que son sens plus usuel d’altération de l’état physique de quelqu’un. Contaminer, c’est rendre malade ou propager une maladie, cela suggère également la transmission d’un mal, d’un virus.

La bienveillance est un concept à la mode. On la met à toutes les sauces, mais la bienveillance n’est toutefois pas miscible dans toutes les sauces. La bienveillance est par définition une disposition d'esprit inclinant à la compréhension, à l'indulgence envers autrui. Elle associe donc la faculté de comprendre les personnes avec lesquelles nous sommes en relation et d’avoir envers elles la capacité à excuser ou à pardonner. La bienveillance exige de l’ouverture d’esprit et de l’empathie ; il est indispensable de pouvoir se mettre à la place de l’autre afin d’éprouver ce qu’elle peut ressentir.

Contaminer semblera plus péjoratif que propager, même si les deux sous-tendent une transmission. Un virus se propage. C’est ce que serinent nos médias à l’envi, chacun faisant preuve de surenchère en multipliant les éditions spéciales, les débats autour de la question virale, multipliant les interventions d’experts tout aussi anxiogènes les uns que les autres. La peur est un excellent moyen de domination des masses. C’est la raison d’être du terrorisme (politique ou intellectuel). Stratégie de guerre asymétrique, le terrorisme permet de maintenir les populations dans la peur des attentats. Fait de groupuscules ou d’officines à la solde de certains États, le terrorisme contamine la vie sociale par la crainte de la mort frappant au hasard.

Le virus est tout aussi invisible que le terrorisme, c’est un ennemi sans visage. Il circule librement, passe les frontières, et tue indistinctement ceux qu’il croise sur sa route. Si virus et bienveillance ne distinguent pas qui en sera porteur, la différence notable est que le premier altère et détruit, la seconde reconstruit. Sortir du confinement ne signifiera pas que le virus sera vaincu mais que le risque de contamination sera réduit ou écarté, soit que la population sera immunisée ou qu’un traitement aura été trouvé. Ne nous y trompons pas, les virus perdureront, se transformeront, muteront et une nouvelle épidémie pourrait ressurgir. Cela signifie également que le déconfinement doit nous permettre de mieux pénétrer le sens profond de cette épreuve. Si rien ne change et l’Humanité retourne à ses vieux démons, alors le sacrifice de quelques-uns, acteurs anonymes ou victimes, n’aura servi à rien. Les épreuves sont des passages, les souffrances sont des messages. Ignorer le message, c’est rouvrir la porte de la souffrance.

La bienveillance pourrait être une des voies du salut, associée à la Conscience. Notre rôle est de convaincre le plus grand nombre à choisir le meilleur chemin.

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  • Arkantz est mon nom de plume. S'il commence par A et finit par Z, ce n'est pas un hasard mais un hommage à un artiste auquel je suis apparenté. Consultant-formateur engagé, je m'inscris dans une vision laïque, humaniste et écologiste de la société.
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