Le Clos-Lucé...la dernière demeure de Leonardo Da Vinci
© Sedecs/Terroirs-of-France/S. Durman
...la dernière demeure de Leonardo Da Vinci
Le Château du Clos-Lucé, propriété de la famille Saint-Bris depuis plus de deux siècles, est à Amboise l'un des sites les plus visités avec le Château Royal. À l'origine, ce château fortifié avait été offert en gage d'amour Charles VIII à son épouse Anne de Bretagne ; elle venait s'y retirer pour prier et pour pleurer ses enfants morts en bas âge. Ce cadeau d'amour aurait pu rester le château du recueillement et des larmes, s'il n'avait pas été occupé par un hôte illustre.Car le Clos-Lucé est aussi et surtout la demeure de Léonard de Vinci, sa dernière demeure, puisque installé dans ces murs en 1516, il devait y mourir en 1519 à 67 ans.
Léonard de Vinci est sans nul doute, comme il se surnommait lui-même un homme universel. De son temps, et surtout après sa mort, beaucoup avaient remplacé le mot homme par génie. Il n'en est pas moins vrai que Léonard de Vinci fut et reste un esprit universel, capable d'observer et de chercher à comprendre, d'expliquer, d'expérimenter et de reproduire tout ce qui dans la nature pouvait servir à améliorer le sort des hommes ou à détruire s'il le fallait des vies avec des machines de guerres innovantes dont beaucoup sont restées au rang de prototypes.
Pour quelques siècles seulement ! Puisque le char d'assaut, les ponts tournant ou levant, le canon se chargeant par la culasse furent, non pas inventés, mais fabriqués et utilisés lors des guerres modernes. |
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Le Château du Clos-Lucé est un élégant manoir, conservant avec sa tour de guette et sa galerie percée d'une couleuvrine (ouverture pratiquée pour tirer avec l'arme à feu éponyme) une partie médiévale.
Passée la galerie, le visiteur entre de plain-pied dans l'intimité de l'illustre occupant, à savoir sa chambre à coucher équipée d'un mobilier raffiné dont on se plait à penser qu'il ait pu être utilisé par De Vinci.
De la chambre à coucher au cabinet de travail aux murs agrémentés de citations tirées de maximes, on peut dès lors en descendant d'un étage découvrir l'oratoire d'Anne de Bretagne, un espace qui invite au recueillement même les plus jeunes.
Si la visite du Château du Clos-Lucé est un parcours initiatique qui permet de faire travailler l'intellect du visiteur ; on peut dire qu'on sort de cette première visite plus intelligent.
N'est-ce pas cela aussi l'esprit de Léonard de Vinci ou de son fantôme ?
La suite de la visite est plutôt sportive, puisque le parc du Château nécessite une bonne marche.
Nous recommandons donc entre l'esprit et le corps un passage par la terrasse Renaissance - on aurait aimé qu'il y eut à cet endroit un restaurant avec un menu Renaissance ; il existe bel et bien à La Table du Moulin mais au milieu du parc. La mise en jambes est un excellent apéritif.
C'est en mettant nos pas dans ceux de Léonard de Vinci, en imaginant que, presque cinq siècles plus tôt, il ait foulé ces terres, ces herbes, vu et aimé peut-être ces mêmes arbres qu'on peut comprendre l'estime que lui accordait le roi François Ier pour lui avoir offert cet havre de paix.
Le roi pouvait ainsi, tout en préservant l'intimité de son hôte, venir lui rendre discrètement visite par un souterrain (dont on ne connaît plus l'emplacement) lorsqu'il était au château d'Amboise.
C'est en mettant nos pas dans ceux de Léonard de Vinci, en imaginant que, presque cinq siècles plus tôt, il ait foulé ces terres, ces herbes, vu et aimé peut-être ces mêmes arbres qu'on peut comprendre l'estime que lui accordait le roi François Ier pour lui avoir offert cet havre de paix.
Le roi pouvait ainsi, tout en préservant l'intimité de son hôte, venir lui rendre discrètement visite par un souterrain (dont on ne connaît plus l'emplacement) lorsqu'il était au château d'Amboise.
Tombe de Léonard de Vinci - Chapelle Saint-Hubert (Château Royal d'Amboise)
© Sedecs/Terroirs-of-France/M. Durman
La légende, si ç'en est une, rapporte que Léonard de Vinci serait mort dans les bras de François Ier. Il sera enterré à Amboise et non au Clos-Lucé. Ce château aura été sa dernière demeure au sens de celle où il aura vécu ; et le château d'Amboise celle de son repos éternel.
Nous remercions la famille SAINT-BRIS ainsi que Mme Catherine SIMON MARION pour leur accueil et les informations précieuses qui ont permis la rédaction de cet article.