Les canards sauvages… se déchaînent

Jean-Baptiste Godin, Entrepreneur

Avec les socialistes, ça valse sec. DSK au FMI ne payait pas d’impôt, c’était normal. DSK, c’est (enfin c’était) le « camarade » jusqu’à ce que Valérie passe et repasse. Personne n’en dit mot. Seule Française classée par Times parmi les 100 personnes les plus influentes du monde, Christine Lagarde a été l'une des seules femmes françaises à avoir dirigé l’un des plus grands cabinets d’Avocats américains.

A la tête du FMI, elle ne paie pas d'impôts non plus. On la bombarde. Pourquoi ? Parce qu’elle a eu le tort mais à forte raison de critiquer les Grecs qui n’en payaient pas. Les Grecs sont près de 11 millions, il est vrai qu’en terme d’impôts, Christine Lagarde pèse plus lourd.

Face à 11 millions, il faudrait voir. Je pose mon 2, je retiens mon 9.

En France, on déteste la réussite. Et quand on est d'une certaine gauche plus encore. Pour ceux-ci, réussite rime avec roublardise ; il n’y aurait que les « pauvres » qui seraient honnêtes. Qu’est-ce qu’un pauvre ?

Je connais des travailleurs pauvres, des artisans pauvres, des créateurs d’entreprises pauvres, des agriculteurs pauvres. En résumé, toute une catégorie de population qui se lève tôt, entreprend, crée, produit, imagine son quotidien mais ne peut en tirer les revenus suffisants pour vivre.

Lorsque l’un d’entre eux réussit, il est montré du doigt, considéré comme un filou, traité d’exploiteur. Mieux vaut le nivellement par le bas.

Nicolas Sarkozy rêvait d’avoir un Bill Gates ou un Steve Jobs à la française. Avec son système d’une écrasante pesanteur, la France ne peut que décourager ces créateurs ou ces innovateurs en puissance.

Tant qu’on érigera l’assistanat en règle, tant qu’on assommera les entreprises de charges et de taxes, tant qu’on ne privilégiera par la formation, l’évolution de carrière et la promotion sociale, tant qu’on dressera des barrières entre les acteurs sociaux, tant qu’on stigmatisera les entrepreneurs et les patrons, tant qu’on donnera aux petits copains les meilleures places, la France n’avancera pas. Et les forces vives de la nation iront voir ailleurs.

La République irréprochable, ce n’est pas pour demain.