Le foie gras ne fait plus recette…
En Californie
Il en restera plus pour les autres...
Les Américains adorent la cuisine française… en France de préférence. Chez eux, ils bouffent de la m… comme dirait Jean-Pierre Coffe.
En ce premier juillet, à quelques jours de la fête nationale, la Californie vient d’interdire le foie gras à la vente et à la production.
La Californie avait ses propres producteurs de foie gras. Ils devront pointer au chômage pour ne pas subir les foudres de Sacramento. En période de crise, voilà une belle initiative. Un secteur économique hors la loi. La prohibition, les États-Unis la connaissent. Dans les années 20 (le 16 janvier 1920), le 18ème amendement fut appliqué et l’alcool devint interdit à la vente comme à la production ce qui profita à la mafia. L’interdit suscite toujours des vocations, surtout chez les bandits. Contre l’alcool, on pouvait arguer de la santé publique, les pasteurs et les ligues antialcoolisme ayant mené un lobbying puissant.
Quid du foie gras ? Ce sont les associations de défense des animaux qui se seraient émues du sort des oies et des canards. En 2003, on n’avait pas beaucoup entendu d’associations américaines de défense des droits de l’homme quand les sympathiques et glorieux GI tiraient à distance d’affreux Irakiens comme des canards. Mais il ne faut pas prendre les enfants d’Amérique pour des oies sauvages. Avec plusieurs milliers de morts par balles et des tireurs fous dans les écoles, mieux vaut s’intéresser au sort des oiseaux de basse cour. Le jour où nous serons obligés d’ingurgiter des vers ou des hannetons, il y aura bien une association bien pensante pour se pencher sur le drame de ces insectes.
Et si tout cela n’était qu’un joli « cloud » de fumée avec une triviale histoire de pognon à la clé. Méfions-nous de ces Américains, toujours si prompts à donner des leçons aux autres en ne leur dispensant qu’un mépris des plus polis. Il ne faudrait pas qu’ils oublient que sans l’Europe, il n’y aurait d’Américains que les Indiens, lesquels vivent dans des réserves comme des animaux de zoo. Mais cela au pays de l’Oncle Sam, ça n’émeut vraiment personne.
Bien littérairement.