Changer, oui… le monde
Un homme peut-il changer le Monde ?
" C'est seulement lorsque l'homme blanc aura détruit la forêt entière, lorsqu'il aura tué tous les poissons et tous les animaux, et asseché
toutes les rivières qu'il s'apercevra que personne ne peut manger l'argent."
Raoni
Mais à quel prix ?
Chacun a son niveau voudrait changer le monde pour un monde encore meilleur, mais à quel prix ?
Qui serait prêt à sacrifier ses petites habitudes pour un grand pas au bénéfice de la planète ?
La froide observation de l’actualité économique ne milite pourtant pas en ce sens.
Si l’on considère les impérieux besoins énergétiques de 7 milliards de Terriens, le pétrole est une ressource polluante à l’usage et malheureusement épuisable. Le nucléaire, longtemps vanté par la France, est plus dangereux non à cause des accidents dans les centrales mais pour la gestion des déchets. Il est regrettable que l’on ait opté pour du nucléaire à base d’uranium alors que le thorium pour quatre fois plus abondant offrait des garanties de sécurité plus importantes. Remercions le lobby militaro-industriel pour ce mauvais choix pour l’Humanité, mais pour le plus grand bien de la destruction de masse.
Avec le gaz de schiste, on se dirige vers la même impasse. Encensée comme l’énergie du futur, son exploitation, notamment aux États-Unis, crée de nouveaux Eldorado où les salaires attirent une main d’œuvre en quête de travail. Que l’on injecte des substances chimiques dans le sous-sol, à grands renforts d’eau, le tout en fracturant la roche, ne gêne pas les exploitants, qui sont les mêmes que ceux du pétrole. L’important, c’est le business. La pollution des nappes phréatiques, on s’en fout. On oublie que l’eau douce ne représente que 1% de l’eau sur Terre. Cela devrait pourtant aider à réfléchir. L’argent, on le sait endort le cerveau. C’est un phénomène bien connu.
Et le Brésil ? Avec son barrage de Belo Monte, le pays de Lula avait misé sur le progrès. On aurait pu penser qu’une femme à la tête de cette puissance montante, Dilma Rousseff renoncerait à ce projet suicidaire, cette catastrophe écologique dénoncée par le courageux chef Indien Raoni. Rien n’est moins sûr.
Et la Chine dans tout ça ? Son barrage géant des Trois Gorges a déjà englouti des villages entiers et ses besoins énergétiques l’obligeraient à revenir au charbon. Ironie du sort, le charbon risque de devenir la source d’énergie du futur pour un quart de l’Humanité. Voilà une excellente nouvelle pour l’effet de serre et les cancers du poumon !
Et si tout simplement, l’homme changeait ses habitudes ? Oui, mais ne serait-ce pas trop lui demander !
Et au fil de l'eau (H2O - L'actualité de l'Eau)