L’insoutenable…

Cynisme

Le sourire peut être le plus beau des cadeaux, d’autant qu’il est gratuit. Un sourire, c’est un peu de baume au cœur de celui qui souffre. Mais en matière de langage non-verbal, il y a derrière le sourire l’intention de la personne, son sentiment réel. Ainsi, à côté du sourire de façade, hypocrite à souhait, le sourire sincère peut manifester de l’empathie envers celui auquel il s’adresse.

Le sourire peut tout aussi être moqueur ou cynique, lorsque, à cours d’argument, l’interlocuteur se contente de montrer son mépris par un simple étirement des lèvres, voire en montrant les crocs.

Porte-parole du gouvernement Ayrault, Najat Valaud-Belkacem a le sourire facile. Surtout quand elle n’a rien à dire. Face à Christine Boutin, en duplex, il fallait la voir décocher des sourires cyniques pour défendre ses idées dans le débat du mariage pour tous.

Pour « Tous », voilà un slogan joliment troussé pour faire passer la pilule de nouvelle génération.

Ainsi, ce « Tous » pourrait permettre tout type de mariage, du traditionnel homme-femme, à l’homme-homme, à la femme-femme, et pourquoi pas père-fille, mère-fils, oncle-nièce, tante-neveu. Cousin-cousine, ça se pratique déjà avec certaines limites.

Le dogmatisme semble hélas de retour. Il est dommage que ce soit au sein de la gauche qu’il soit aussi bien ancré. On pensait que la gauche représentait le progrès. Or la gauche impose ses idées en évitant le débat. La gauche caricature tous ceux qui n’ont pas sa vision de la société. La gauche sourit béatement quand elle est en panne d’inspiration. La gauche creuse les déficits et divise la société.

La droite ne fait pas mieux sans doute. Mais on a tout dit de la droite. Le parti des exploiteurs du peuple et autres raccourcis du même type.

La famille n’est pas une valeur de droite ou de gauche. C’est une valeur de nos sociétés. Défendre la famille, c’est défendre une structure de développement et d’épanouissement où l’enfant se situe entre son père (ou le principe masculin) et sa mère (ou le principe féminin). Décomposée, recomposée, parfois monoparentale, la famille répond à ce besoin d’identité. Casser ce principe au nom d’une loi dite de société concernant une minorité qui d’ailleurs ne revendique rien est un choix qui demande un véritable débat. Passer en force, alors qu’une partie de la population se mobilise contre, nous rappelle les tristes heures du pouvoir autoritaire. Le refus d’entendre est parfois plus dangereux que de renoncer à des promesses partisanes.