Bien Fol Amour…
Que n’est le salut des damnés
Le Frère Peter ou le signe derrière le signe
Jusqu’où ira-t-on creuser dans cette affaire de quenelle ? Partisans ou détracteurs de D… s’emmêlent à qui mieux mieux pour faire de la pub à l’œil à un humoriste qui n’en demandait pas tant.
D’une photo de jeunes de Millau faisant le « bras d’honneur » à la D … autour d’un Manuel Valls souriant aux archives cinématographiques faisant remonter la paternité du signe au Dr Folamour, film de Stanley Kubrick de 1964, rien ne sera épargné.
Ceux qui connaissent le film trouveront la ficelle un peu grosse, à l’instar d’un Saint Nicolas turc (article également paru il y a quelques années dans Le Point). On ne peut nier le talent comique d’un Peter Sellers déjanté, tentant de réprimer un bras droit trop habitué à faire le salut nazi, emprunté au salut romain pour l’Empereur. N’est-ce pas ce même bras, la main ouverte, que l’on tend pour faire un serment ?
À trop polémiquer, on se demande s’il n’y a pas de sombres calculs derrière les mots, les signes et autres « preuves ». D’amalgames en démonstrations alambiquées, on ne fait qu’amplifier le malaise entre les citoyens, les médias, les intellectuels autoproclamés et les politiques.
La vraie question est ailleurs. Comment ressouder le peuple français autour d’un grand projet de société, du défi majeur pour sa pérennité dans un 21ème siècle que continuent de manger les machines, des principes de respect et de tolérance les uns envers les autres. Rassembler ce qui est épars devrait être la priorité de ceux qui prétendent pouvoir diriger les destinées d’un pays. Le triste spectacle du renfermement communautariste, de la haine de l’autre, de la montée des extrémismes d’où qu’ils viennent semble hélas la voie choisie par les aigris, les oubliés du système actuel, les protestataires de tous bords.
Il a y toujours des gagnants et des perdants dans ce type de situation. On connait les perdants, ce sont toujours les mêmes qui joueront les gogos de la farce. Quant aux gagnants, ils se reconnaitront…
D’ici là, D…, sa quenelle, la polémique et tout le bazar autour, basta !