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Arkantz - Blog humaniste & républicain de vigilance
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16 octobre 2007

Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles...

Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas. C’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles.

Sénèque


Seneque


Les politiciens devraient méditer cette phrase au lieu de se complaire soit dans un immobilisme coupable, soit dans une agitation inutile.


Si le monde du travail a changé, la pression au travail est toujours aussi forte. Elle affecte de plus en plus les cadres, à qui l'on demande d'être encore plus performants. Dans la perspective de la globalisation, le recours aux 35 heures a été une des erreurs majeures du gouvernement Jospin ; elles ne s'appliquaient pas aux cadres.


Les régimes spéciaux, notamment ceux de la SNCF et de la RATP, correspondaient à une période où le travail des cheminots était particulièrement pénible. À travail équivalent, un salarié du privé affilié au régime général n'a pas les mêmes droits. Qu'on comprenne bien, je ne juge pas la pénibilité du travail des salariés des transports publics. Les transports publics sont vitaux pour l'économie. Mais il faut avouer que des grèves qui empêchent les salariés de travailler, freinent la production des entreprises, et plus particulièrement des plus fragiles d'entre elles, les PME-PMI, dégraderont un peu plus le climat économique et social.


Aux yeux de certains, les régimes spéciaux sont à tort assimilés à des privilèges. En réalité, ils ne sont plus adaptés à la situation actuelle. Quand de nombreux pays, confrontés aux problèmes de la retraite, privilégient l'allongement du temps de travail, la prolongation de la durée des cotisations, en France, nous préférons faire le contraire. En 1987, alors que j'étais en formation dans une grande compagnie d'assurance, j'ai eu à traiter le sujet des retraites par répartition. Le constat était sans appel : il fallait soit doubler les charges sociales ou instituer un départ à la retraite à 70 ans, si l'on voulait conserver le système tel quel avec des revenus stables.

La réforme des régimes spéciaux, si elle ne semble pas fondamentale, crée une discrimination qui n'a plus lieu d'être. Le système de retraite par répartition est en danger. Il faut l'admettre une fois pour toutes. Les raisons sont d'abord démographiques. On vit plus longtemps et plus vieux. Le nombre d'actifs ne cesse de diminuer alors que le nombre d'inactifs, et notamment de retraités, va continuer à croître.

Parmi les remèdes possibles pour sauvegarder ce système le plus évident est d’augmenter le nombre d’emplois. Or pour embaucher, il faut que les entreprises aient du travail à fournir. Cela suppose la croissance. La croissance repose sur la confiance des ménages et leur consommation ; et il n’est pas certain que cette consommation s’oriente vers des productions nationales.

Le système économique est devenu mondial ; les produits de consommation courante sont fabriqués dans les pays émergents comme l’Inde, la Chine, le Pakistan ou Vietnam; et c’est d’abord à ces pays, et surtout aux intermédiaires, que profitera la consommation intérieure. Il faut donc que les entreprises françaises se polarisent sur des activités à forte valeur ajoutée, ce qui suppose qu’elles investissent dans la recherche-développement.

De plus en plus, de tâches ne sont plus effectuées manuellement. Une machine remplace plusieurs exécutants ; elle n’est assujettie à aucune charge sociale, si ce n’est pour le calcul de la taxe professionnelle. Une éco-taxe a été fixée pour financer le recyclage des appareils susceptibles d’être polluants. Pourquoi n’y aurait-il pas une socio-taxe sur ces mêmes machines ? Cela ne permettrait sans doute pas de régler le déficit des caisses d’allocation de l’URSSAF, mais de la réduire.

Il y a certainement encore d’autres solutions. Alors, imaginons, soyons positifs, créatifs et innovants.

Seule l’audace sortira la France de l’ornière. Ni l’inertie, ni la polémique, ni les faux-fuyants et les conflits ne sont une réponse aux défis majeurs qui nous font face.

Carl E. Arkantz


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  • Arkantz est mon nom de plume. S'il commence par A et finit par Z, ce n'est pas un hasard mais un hommage à un artiste auquel je suis apparenté. Consultant-formateur engagé, je m'inscris dans une vision laïque, humaniste et écologiste de la société.
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