Familles

Je vous hais...

Vu par l'actuel gouvernement, les économies budgétaires passent par des coupes sombres. On aurait pu penser que nos idéologues au pouvoir privilégieraient une régulation des dépenses de fonctionnement de l'Etat. Mais, l'option politique de lutte contre le chômage choisie passant notamment par la création d'emplois d'avenir, emplois publics bien évidemment plutot que par une action volontariste de réindustrialisation, toute personne dotée de jugeotte y verrait un alourdissement des dépenses.

La cible gouvernementale semble la famille. Avec le mariage pour tous qui bouleverse la structure sociétale de la famille, les positions se sont radicalisées, et le combat autour du concept de la famille a fait le jeu des extrêmes. La famille est le premier cercle de socialisation de l'individu. C'est en son sein que l'enfant apprend le lien parental, les rapports entre les membres du groupe comme la différence de sexe. Le rôle structurant de la famille n'est plus à démontrer.

Après la famille, l'école puis l'entreprise poursuivent cette action structurante.

S'attaquer à la famille, c'est remettre la construction de l'individu en question. Depuis des années, la famille subit des mutations. Monoparentale ou recomposée, la famille encaisse le contrecoup de la crise sociale et économique, de la fragilité des rapports dans les couples comme de la fin de l'hypocrisie d'un vivre ensemble de façade, entretenu par la morale bourgeoise ou la religion.

Dans nos élites-mêmes, la famille n'est plus cette vitrine exemplaire du bonheur conjugal, là où divorces, remariages, concubinage ou libertinage s'inscrivent ouvertement.

Défendre la famille, c'est aussi exiger de la justice que le droit du père soit reconnu lors d'un divorce. Il est regrettable que les juges soient à ce point si peu respectés par un justiciable récalcitrant ou que des enfants soient privés d'un de leur parent sans que le parent victime n'ait le moindre recours.

En abaissant le quotient familial le gouvernement prend une nouvelle fois la famille pour cible, alors que la crise économique fragilise de plus en plus les foyers.

Preuve est encore une fois faite qu'en politique rien de bien ne vient d'en haut.