De BRICS… et de broc !
Casser des briques pour mieux régner
Un monde de LEGO... où l'Ego est un jeu de déconstruction
Le BRICS ne fait pas l’affaire des États-Unis. Loin s’en faut. La puissance américaine repose sur son implantation dans des bases réparties dans le monde entier, une monnaie manipulable à sa guise et une attractivité due à son esprit d’entreprise et à l’illusion de la liberté. Le message est repris et véhiculé dans le monde entier par les journalistes et les intellectuels comme les artistes qui voient dans le modèle américain une panacée. Le rêve américain utilise le cinéma en tant que vecteur de sa culture, ainsi que quelques têtes d’affiche de la réussite professionnelle.
Le BRICS, union du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud est perçue comme une menace pour l’hégémonie américaine, fragilisée par la crise financière et économique. La dette américaine est détenue notamment par la Chine. Et démographiquement comme économiquement, le BRICS peut faire peur.
Il faut donc à tout prix casser ce BRICS transcontinental qui représente les économies émergentes. En s’en prenant à la Russie, pourtant utile dans le dossier syrien ou iranien, Washington espère affaiblir ce conglomérat concurrent. L’étape suivante pourrait être l’Inde ou la Chine par un jeu spéculatif sur leurs économies respectives ou des troubles inter-ethniques. Le Brésil ou l’Afrique du Sud, en proie à ces difficultés intérieures ne représentant pas un risque majeur, une fois isolés du groupe.
La crise ukrainienne n’est qu’un prétexte que les faucons (qui en sont de vrais c...) de Washington manient en se servant de l’UE comme faire valoir. À ce jeu de dupes, les Européens seront les premières victimes. Car séparer la Russie du reste de l’Europe par un cordon sanitaire organisé par l’OTAN, en s’appuyant sur les sentiments antirusses des Ukrainiens, des Polonais et des Baltes notamment fait partie d’une stratégie d’encerclement.
Que les États-Unis fassent pourtant attention. Une grave crise financière, à laquelle ils n’échapperont pas, se profile. Il ne s’agit pas d’une prémonition ni d’une intuition mais d’une réalité hélas probable.
La crise est loin d’être derrière. L’économie occidentale est dans l’œil du cyclone financier. Les États-Unis comme l’Europe sont sous perfusion. Les puissances pétrolières du Golfe ne seront pas épargnées non plus. À force ce jouer avec les BRICS de déconstruction, tout ce beau monde va droit dans le mur.